Les consommateurs congolais sont confrontés actuellement à une présence massive des produits alimentaires et pharmaceutiques de mauvaise qualité sur les marchés de la République démocratique du Congo. La faillite du gouvernement est flagrante au motif que ces importateurs cupides ont réussi d’introduire ces marchandises avariées sur le territoire national en dépit de l’existence des services attitrés. Ce qui nécessite le renforcement de contrôle ainsi que des sanctions contre toutes les personnalités ayant des accointances avec les importateurs qui se sont révélés ennemis du peuple congolais.
Les consommateurs congolais sont plus que jamais menacés par la présence des produits avariés sur les marchés à travers tout le territoire national. A Boma, ville située à plus de 100 kilomètres à l’ouest de Matadi, selon Radiookapi.net, on dénonce la circulation et la vente de riz avarié et de mauvaise qualité dans les différents marchés de cette ville portuaire.
Il a été demandé aux autorités d’intervenir : « d’abord avec le premier lot qui est sorti des magasins de l’Office national des transports (Onatra) pour Congo Futur, l’importateur...».
D’autre part, sur base des témoignages probants et fondés de nombreux habitants des villes de Boma et Matadi, il est fait état du déchargement de 180 000 sacs de riz avarié en provenance du Pakistan.
Ce riz a été déclaré impropre à la consommation après enquête et expertise réalisées sur cette marchandise par l’Office congolais de contrôle (Occ), institution sous tutelle du Ministère de l’Economie nationale et Commerce, et, spécialisée dans le contrôle de la qualité des produits circulant sur les marchés congolais.
Tenant à la santé et à la vie des millions de Congolaises et Congolais, un appel a été lancé aux autorités compétentes pour que le MV Océan puisse rapidement quitter le territoire congolais.
A Kinshasa, le ministère congolais de la Santé a mis en garde la population congolaise contre l’achat sur le marché du médicament contrefait «Quinizen 20%», qui serait de la fausse quinine, selon un communiqué du gouvernement parvenu le vendredi 12 juin 2009 à l’agence PANA.
Selon le ministre congolais de la Santé, Auguste Mopipi, «ce produit qui est vendu dans les rues de Kinshasa, dans certaines pharmacies de la capitale et même à l’intérieur du pays, est dangereux pour les enfants, ne guérit pas le paludisme mais aggrave et complique plutôt la situation des malades».
RENFORCER LE CONTROLE
Ce produit , a-t-il précisé, est identifié sous le numéro lot 8L- 217, avec comme date de fabrication novembre 2008 et d’expiration octobre 2011. Le flacon est en plastique blanc opaque et la tuile en carton porte le défaut d’impression ainsi que la superposition des images et des écrits.
La dite quinine pédiatrique contrefaite a été calquée sur le modèle de la quinine sirop de 100 ml, fabriquée par la firme Zenuphar, qui a dénoncé cette contrefaçon.
En outre, à Mbuji-Mayi, plus de 500 flacons de stetynomicyne et de quinizen impropres à la consommation ont , d’après Radiookapi, été saisies, le jeudi 2 juillet 2009, et retirés du marché et officines pharmaceutiques de la capitale de la province du Kasaï-oriental au terme de la campagne d’assainissement du secteur pharmaceutique lancée par l’inspection provinciale de la pharmacie. Au sud du pays, le gouvernement provincial du Katanga a fermé ,le lundi 06 juillet 2009, le super marché Hyper Psaro situé à Lubumbashi et accusé de vendre, depuis quelques jours, des poulets avariés dont la date d’expiration est juillet 2009.
Après ce parcours, pour le moins dramatique des marchés congolais, la faillite du gouvernement congolais est flagrante. Car, ces importateurs ont réussi d’introduire sur le territoire congolais des marchandises avariées en dépit de l’existence de plusieurs services ayant en charge les taxes touchant les marchandises faisant l’objet du commerce import-export . Il s’agit notamment de l’Occ , l’Office des douanes et accises(Ofida) et de divers services du ministère de la Santé.
Fort de ce constat malheureux, il s’avère impérieux de renforcer le contrôle dans les postes frontaliers de la RDC.
Pour ce faire, les autorités congolaises devront renforcer les capacités institutionnelles et professionnelles de tous les services publics intervenant dans les opérations commerciales import- export.
Dans le même contexte, le gouvernement congolais est appelé à améliorer les conditions socio-économiques des agents de l’Etat par le paiement d’un salaire minimum interprofessionnel garanti(Smig) réaliste. Ce qui va certainement diminuer la corruption dans les opérations du commerce import-export, renflouer les caisses de l’Etat et protéger davantage les consommateurs.
Par ailleurs, le gouvernement congolais ferait mieux d’ouvrir une enquête pour déterminer les responsabilités des uns et des autres dans les différents crimes économiques dont la circulation et la vente de riz avarié dans le Bas-Congo, la vente des poulets et produits pharmaceutiques de mauvaise qualité à travers le territoire national.. Il devra, ensuite, mettre fin à l’impunité en traduisant en justice toutes les personnalités impliquées dans ce commerce destiné à décimer progressivement la population congolaise.
C’est à ce prix seulement que le régime Kabila pourra protéger davantage les consommateurs congolais.