Le gouvernement congolais et la mission du Fonds monétaire international (FMI) ont bouclé, mardi soir à Kinshasa, leurs discussions entamées depuis près de deux semaines. Le contrat chinois, qui faisait obstacle à un programme économique entre le FMI et la RDC, ne pose plus problème et la voie est ouverte pour l’effacement de la dette extérieure de la RDC. C’est ce qui ressort du point de presse tenu, à cette occasion, par le directeur de la zone Afrique du FMI, Brian Hams, rapporte radiookapi.net
Il n’y a plus de divergence entre le FMI et le gouvernement congolais au sujet du contrat chinois. C’est une dette viable et qui revêt un caractère concessionnel, a indiqué le directeur Afrique du FMI et chef de la mission, Brian Hams. Il reste maintenant au gouvernement de la RDC de présenter des garanties à ses créanciers du club de Paris qui se réunira, sauf changement de calendrier, la semaine prochaine. L’acceptation des garanties congolaises par le club de Paris donnera lieu, en décembre, à la réunion du conseil d’administration du FMI. Ce dernier pourra décider du programme économique avec le Congo au terme duquel la dette de la RDC pourra être annulée à plus de 90 %.
Les discussions entre le gouvernement congolais et le Fonds monétaire international visaient, pour les deux parties, à harmoniser leurs points de vue pour que le programme économique 2009 - 2010 soit cohérent avec les objectifs du gouvernement. Elles ont porté entre autre sur la dépréciation à grande échelle du franc congolais et le taux d’inflation qui a presque doublé depuis le mois d’août. Pour faire face à ce glissement de la monnaie nationale, la BCC avait opté pour la vente des devises aux banques commerciales. Mais cette pratique a étalé ses limites. Le FMI, qui n’a pas non plus apprécié cette résolution, a demandé à la BCC d’y renoncer et de recourir plutôt au billet de trésorerie qui est l’outil efficace que doivent utiliser les institutions financière pour absorber la masse monétaire en circulation sur le marché des biens et des services.
En attendant que la BCC harmonise son programme d’intervention par le billet de trésorerie, il lui est demandé de communiquer au Fonds toutes les analyses et informations hebdomadairement au lieu d’attendre le faire à la fin du mois.