Au cours d'un appel téléphonique, M. Obama a averti M. Kagame que « tout soutien aux rebelles du groupe M23 est incompatible avec la volonté du Rwanda pour la stabilité et la paix », a dit la Maison Blanche dans un communiqué.
Supportés en hommes, armes et munitions par le Rwanda, les rebelles du M23 sèment la terreur dans l'Est de la RD Congo depuis qu'ils ont commencé leur rébellion en Avril.
Le 20 novembre, ils ont pris la ville de Goma, mais s’en sont retiré deux semaines plus tard après avoir subi une pression accrue des dirigeants régionaux et internationaux. Le gouvernement congolais est en train de négocier avec ces rebelles à Kampala, en Ouganda.
Les groupes de défense de droits de l'homme et les Nations Unies ont accusé les rebelles du M23 d'avoir commis des nombreuses atrocités, notamment des viols, l'utilisation d'enfants soldats, des enlèvements, des assassinats ciblés et d'exécutions sommaires.
La Maison Blanche a indiqué que M. Obama a souligné à M. Kagame « l'importance de mettre fin, une fois pour toute, à tout soutien aux groupes armés en RDC, en respectant les engagements qu'il a pris récemment... pour parvenir à un accord politique transparent et crédible qui mettra un terme à l'impunité pour les commandants du M23 et d'autres » qui sont impliqués dans des violations des droits de l'homme.
Ce même mardi, le département américain du Trésor a ajouté deux autres dirigeants du M23 sur sa liste de sanctions, affirmant dans un communiqué que le M23 a « été responsable de beaucoup d’atrocités contre la population civile de la RDC, et ses activités ont considérablement miné les efforts de paix dans la région ».
Plusieurs analystes estiment que les véritables motifs de la rébellion du M23 sont le désir des autorités rwandaises de contrôler des régions de l'Est du Congo riches en ressources minières et de protéger le commandant du M23 Bosco Ntaganda, qui est recherché par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre.
Des centaines de milliers de civils ont fui leurs maisons à cause de la rébellion du M23.
M. Obama « a exprimé sa conviction que de cette crise devrait émerger un accord politique qui aborde les questions sous-jacentes de la sécurité régionale, économiques et de gouvernance tout en respectant la souveraineté de la RDC et son intégrité territoriale », a dit le communiqué de la Maison Blanche.