Parmi les signataires de cette déclaration, on compte trois secrétaires généraux adjoints sur quatre, soit Fidèle Babala, Jacques Lungwana et Alexis Lenga, soutenus par d’autres cadres de ce parti.
Ils affirment agir sur ordre du président du MLC, le sénateur Jean-Pierre, retenu depuis 6 ans à la CPI. On reproche aux nouveaux ministres d’avoir accepté de participer à ce gouvernement «sans l’accord du MLC, ni de son Chef Bemba».
«Le secrétariat général a d’abord pris acte de la position de nos trois camarades qui ont accepté librement d’entrer au sein du gouvernement. Et sur instruction du président national, en concertation avec le secrétariat exécutif, le secrétariat général, on a pris acte de l’auto exclusion de l’auto radiation de ces membres», a expliqué Jacques Djoli, deputé national du MLC et cadre du parti.
Selon lui, le président national a donné des instructions pour que les autres instances du parti puissent prendre des mesures conformes à cette procédure.
Pour leur part, les trois ministres du MLC incriminés n’ont pas réagi à cette communication de leurs collègues.
L’une des quatre secrétaires généraux adjoints membres du collège des secrétaires généraux adjoints ne semble pas d’accord avec cette décision.
Angelique Milemba a appelé à un dialogue interne pour examiner la situation, appelant même Jean-Pierre Bemba à trancher.
«Ce gouvernement, c’est un gouvernement issu des concertations. Et le MLC était partie prenante. Nous devons en parler en interne et je pense que les exceptions seront levées parce qu’en politique, on dit toujours “ce qui est vrai aujourd’hui peut être faux demain», a-t-elle défendu.
Pour elle, le MLC est un parti dynamique et dispose de cadres assez compétents pour donner tout ce qu’ils ont de meilleur à la République.
«Notre président a toujours su considérer le point de vue des cadres. Nous attendons sa position par le canal du secrétaire général qui est encore en fonction», a-t-elle ajouté.
Tout en assurant que le MLC ne peut pas être ni kabiliste, ni de la majorité kabiliste, elle rappelle néanmoins que ce parti de l’opposition n’a jamais déclaré retirer toutes ses contributions ou résolutions arrêtées aux concertations nationales.