Sans les citer, Jean-Bertrand Ewanga accuse certaines autorités de Kinshasa d’avoir téléguidé l’agression des partisans de l’opposition :
«La Dynamique de l’opposition avait organisé un meeting le 15 septembre à la Place Sainte Thérèse de N’djili. Ce meeting a été perturbé par des jeunes apparemment drogués et manipulés. Et d’après les informations faites avec recoupement, il semble que certaines autorités de la ville ont eu à manipuler ces jeunes gens pour venir agresser [les participants] à notre meeting.»
Selon Jean-Bertrand Ewanga, l’opposition a enregistré «une centaine de blessés», dont certains grièvement, qui se trouvent dans les hôpitaux.
L’opposition se tourne vers la justice pour faire la lumière sur les exactions qui auraient été commisses en marge de ce rassemblement populaire.
«C’est pourquoi nous nous sommes dits que nous sommes dans un Etat de droit et qu’il fallait venir saisir l’autorité attitrée au sommet de la justice de notre pays, qui est au niveau du Procureur général de la République, pour que la justice soit faite», a expliqué le modérateur de cette plate-forme politique.
Dans son rapport publié mardi 6 octobre, Human Right Watch (HRW) indique que certains responsables avaient mobilisé des membres de la Ligue des jeunes du Parti présidentiel pour la reconstruction et la démocratique (PPRD), le parti présidentiel, et des supporters de Vita club de Kinshasa pour perturber ce meeting.
«Nous avons documenté comment les hauts responsables des forces de sécurité, y compris le commandant de la police pour la ville de Kinshasa, le général Célestin Kanyama, ainsi que des autorités du PPRD, ont recruté des jeunes pour aller attaquer la manifestation de l’opposition le 15 septembre...», a déclaré Ida Sawyer, chercheuse de cette ONG américaine de défense des droits de l’homme.