Le président de la Commission Electorale Indépendante (CEI) a réceptionné, en compagnie de l’Ambassadeur du Brésil à Kinshasa, M. Flavio Roberto Bonzanini, un lot de 4.000 urnes offertes par l’Etat brésilien de Minas Gerais. Ce matériel, débarqué le mardi 24 octobre 2006 à l’aéroport international de N’Djili, est destiné à soutenir l’élection des sénateurs ainsi que des gouverneurs et des vice gouverneurs de la République Démocratique du Congo. Ce geste fait suite à une demande formulée par le président de la CEI, l’Abbé Malumalu lors de la visite qu’il a effectuée au mois de septembre au Brésil à l’occasion des élections organisées dans ce pays. Il s’agit d’urnes en tissu que le Brésil a utilisées pendant plusieurs années mais qui ont été remplacées par des urnes électroniques.
Le président de la CEI a précisé que l’apport matériel Brésil est une des manifestations de la coopération désormais établie entre le Tribunal supérieur électoral du Brésil et la CEI. Un programme de coopération basé sur l’échange d’expériences. « C’est ce qui nous a valu d’aller voir comment cela se passait. Vous savez, c’est très impressionnant : la compilation des résultats de plus de 125 millions d’électeurs en quatre heures sur l’ensemble du territoire. C’est une performance propre au Brésil dans ce domaine qu’il faut saluer », a reconnu le président Malumalu.
Dans le cadre de cet échange d’expériences, il a annoncé l’arrivée, à l’occasion des élections du 29 octobre, d’une délégation de l’Institut électoral de Minas Gerais qui permettra à la CEI de former aussi bien dans le domaine de la sécurité électorale que du contentieux électoral. « Nous sommes allés au Brésil avec le premier président de la Cour suprême de justice. C’est une coopération dans le domaine de la formation technique qui va couvrir aussi bien le domaine de la police que le domaine juridique et celui de l’administration électorale », a ajouté le président Malumalu. Pour lui, la RDC a beaucoup de leçons à tirer de l’expérience du Brésil, les deux pays ayant beaucoup de similitudes en terme de géographie : de grands espaces et de grandes forêts. Sauf que le Brésil a trouvé des solutions à des problèmes qu’il pouvait rencontrer, ce qui fait l’intérêt à échanger d’expériences avec lui.
Pour l’Ambassadeur Bonzanini, le geste de son pays est l’expression de la contribution de son pays pour la promotion de la démocratie dans le monde. « Le Brésil a déjà, depuis 22 ans, une tradition avec des élections toutes les deux années. C’est un geste qui s’intègre à notre programme de coopération », a-t-il expliqué.