Au 11 septembre, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) était informée de 372 cas et de 166 décès dus au virus Ebola en République démocratique du Congo (RDC).
« Le ministère de la Santé de la RDC a confirmé une éruption de fièvre hémorragique Ebola, dans la province du Kasaï occidental, indique un communiqué publié hier à Genève.
Selon l'OMS, les analyses menées en laboratoire au Gabon et à Atlanta, aux Etats-Unis, a confirmé la présence du virus. Par ailleurs, « les tests menés à Kinshasa sur les échantillons d'urine et de sang des personnes touchées montrent aussi la présence du virus 'Shigella dysentariae type 1' » responsable de la shigellose, ce qui complique le pronostic.
L'agence a apporté son soutien à la RDC en envoyant de l'équipement et du personnel dans la région. Une équipe d'experts nationaux et internationaux est aussi mobilisée, tandis que l'ONG Médecins sans frontières a déployé des cliniciens, des experts en eau et en assainissement et mis en place des centres d'isolement.
Selon la fiche de l'OMS consacrée au virus Ebola, ce dernier compte quatre sous-types : Zaïre, Soudan, Côte d'Ivoire et Reston.
Trois des sous-types viraux, présents en République démocratique du Congo (anciennement Zaire), au Soudan et en Côte d'Ivoire, sont pathogènes pour l'homme.
La fièvre hémorragique à virus Ebola est une maladie hémorragique qui provoque la mort chez 50 % à 90 % des malades présentant des manifestations cliniques. L'infection de l'homme par le sous-type Reston du virus Ebola, que l'on trouve dans le Pacifique occidental, est toujours restée silencieuse à ce jour : ceux qui la contractent ne présentent aucun symptôme. Le réservoir naturel semble se trouver dans les forêts tropicales du continent africain et du Pacifique occidental.
Le virus Ebola se transmet par contact direct avec le sang, les sécrétions, les organes ou des liquides biologiques des sujets infectés.
Les rituels funéraires, au cours desquels les parents et amis sont en contact direct avec le corps du défunt, jouent un rôle important dans la transmission.
Comme on en a eu récemment la confirmation en Côte d'Ivoire, en République du Congo et au Gabon, on a constaté que le virus Ebola pouvait se transmettre à l'homme lors de la manipulation d'animaux porteurs du virus, vivants ou morts : chimpanzés, gorilles et antilopes des bois. On a aussi signalé la transmission de la souche Reston lors de la manipulation de macaques de Buffon.
Des agents de santé ont été souvent contaminés au contact des malades qu'ils traitaient sans prendre les précautions anti-infectieuses nécessaires et sans appliquer les techniques de soins en isolement.