La police a tiré en l'air à Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo, pour disperser des partisans du candidat déclaré à la présidentielle Vital Kamerhe à son arrivée dans cette ville, le 15 décembre. Selon le maire de Goma, ces incidents ont éclaté entre supporteurs de Vital Kamerhe et des militants du parti présidentiel qui dénonçait, « le traitre ». Dans le camp de Kamerhe, on parle 20 blessés.
Vital Kamerhe et sa suite ont connu une arrivée mouvementée à Goma. Dans un premier temps, son cortège venant de l’aéroport a été bloqué à un carrefour par une horde de moto-taxis. Ils avaient visiblement l’intention de lui barrer la route.
Les pro-Kamerhe se sont pris aux moto-taxis. Des jets de pierres, des échanges de coups, la police est intervenue en tirant en l’air pour les disperser. Dans la panique générale, des passagers de la benne d’un camion remplie de militants sont tombés sur la chaussée parce que la porte basculante s’est ouverte. Il y a plusieurs blessés.
Vital Kamerhe n’a pas pu tenir son meeting sur la Grande Place, ensuite il a voulu se rendre chez le gouverneur du Nord-Kivu, mais il en a été empêché par un barrage de police. Le gouverneur Julien Paluku a affirmé à RFI qu’il n’était pas présent en ville au moment des incidents.
Vital Kamerhe dit qu’on a voulu l’empêcher de tenir son meeting. De leur côté, les responsables de la police démentent formellement avoir voulu s’en prendre à ses militants.
A la fin de la journée, beaucoup se demandaient à Goma comment une campagne électorale pourrait d’ici l’année prochaine se tenir dans un tel climat.