Président : | Aubin Minaku |
1er vice-président : | Charles Mwando Nsimba |
2è vice-président : | Timothée Kombo Nkisi |
1er rapporteur : | Norbert Ezadri |
Rapporteur adjoint: | Tshimanga Bwana |
Questeur : | Elysée Munembwe |
Questeur adjoint : | Jean Bosco Kaboy |
Il est presque minuit lorsque Aubin Minaku, le nouveau président de l’Assemblée nationale frappe trois coups de marteau, symbole du pouvoir qu’il incarne désormais.
« Ensemble, notre Assemblée pourra devenir forte et moderne si nous prenons l’engagement ferme de travailler dans le respect du temps. Nous voulons simplement en appeler au sens du rythme du travail, de l’assiduité au travail, de la ponctualité aux réunions », a-t-il dit dans son mot de circonstance, promettant que son bureau s’activera à traiter les projets de loi non achevés et doter le pays d’un budget. Aubin Minaku a promis de travailler conformément à « la priorité que nécessite la modernisation de notre pays ».
L’élection des membres du bureau définitif de l’Assemblée nationale s’est déroulée en l’absence d’une bonne partie de députés de l’opposition. Ces derniers ont boycotté la plénière accusant la majorité d’user des manigances pour placer aux postes de 2è vice-président et de rapporteur adjoint réservés à l’opposition, des personnalités favorables à la majorité.
Juste après l’ouverture de la plénière, l’opposant Jean Lucien Busa a fait une motion pour demander le retrait des candidatures de Timothée Kombo Nkisi, élu sur la liste UDPS/Tshisekedi et Tshimanga Bwana de l’ADR soupçonnés de faire le jeu de la majorité, les qualifiant de « non opposants ».
Une vive altercation a suivi cette motion. Les députés de l’opposition ont envahi l’estrade obligeant le président de la séance à suspendre la plénière. A la reprise de celle-ci, les opposants ont de nouveau tenté d’envahir l’estrade. Sans succès. Résignés, ils ont fini par quitter la salle avant le début du vote.
« Nous voulons laisser à la majorité la responsabilité d’assumer ses charges. La majorité a pensé qu’il fallait s’imposer au niveau du bureau de l’Assemblée nationale, on laisse faire. Mais nous prenons le peuple congolais à témoin », a déclaré Jean Lucien Busa député MLC et auteur de la motion. Le MLC, deuxième parti de l’opposition le mieux représenté à l’Assemblée nationale après l’UDPS estimait que le poste de rapporteur adjoint lui revenait de droit.
Henry Thomas Lokondo de la majorité a jugé que le boycott des opposants est une expression démocratique. « La sortie de l’opposition est démocratique, je pourrais même ajouter légitime. Il en est de même des élections qui se déroulent de façon démocratique et légitime », a-t-il déclaré.
Certains députés de l’opposition n’ont pas suivi ce mouvement de boycott à l’instar de Christian Badibangi qui l’a qualifié de « tempête des humeurs selon les individus ».