Joseph Kabila a déclaré, sur un ton ferme, qu’il respecterait la Constitution, comme avaient d’ailleurs eu à le marteler certains de ses fidèles collaborateurs dans un passé récent (NDLR : Aubin Minaku, président de l’Assemblée Nationale et Lambert Mende, porte-parole du gouvernement). Le président de la République, indique-t-on, a exhorté ses troupes au travail, jusqu’à l’horizon 2016, échéance où le peuple congolais décidera du sort de son successeur. Beau joueur, il passera le flambeau à qui de droit. Bref, l’Autorité Morale de la Majorité Présidentielle en a appelé à la cessation de toute spéculation autour de la fin de son second mandat à la tête du pays, clairement réglée par le législateur.
Il semble que la prise de position du Chef de l’Etat a fait l’effet d’une douche froide dans les rangs des opportunistes qui s’attendaient à recevoir sa caution officielle en vue de la révision de la Constitution en général et de l’article 220 en particulier.
S’agissant de l’autre sujet d’actualité lié à la fin des Concertations Nationales, Joseph Kabila a fait savoir que le gouvernement de « cohésion nationale » attendu depuis six mois est imminent. Sa mise en place va se faire selon les prescrits de la Constitution, dont le point de chute est l’investiture du Premier ministre et des ministres par l’Assemblée nationale.