Les officiels parlent de 2 morts et de 5 blessés. Les milieux du BDK et la population parlent d'un bilan de 7 morts. Des patrouilles de la police sillonnent encore la ville portuaire à intervalles réguliers. A l'intérieur de la province, la société civile accuse la police nationale d'avoir commis plusieurs exactions, rapporte radiookapi.net
Le quartier Momo reste bouclé par la police. Les officiels n'ont donné aucun autre bilan, hormis celui communiqué par le vice gouverneur de la province sur les antennes de la radio télévision nationale. Deo Nkusu parle de 2 morts et de cinq blessés, dont un policier. Les milieux Bundu dia Kongo évoquent un bilan plus élevé. Certains parlent de 7 morts et d'autres affirment qu'il y en a beaucoup plus.
Les morts dont parle les milieux du Bundu dia Kongo et la population ne sont pas visibles. La population fait remarquer néanmoins que la police a tiré beaucoup de feu en l'air sur la route qui va vers le cimetière, en passant par le pont maréchal Mobutu. Pour certain, c'est la preuve que des corps ont été enterrés en catimini. Au site Belvédères, il y a des sacs contenant les restes du riz déversé sur des endroits où le sang aurait coulé. Ce qui fait dire a certains qu'il s'agit d'un maquillage
Les Zikwa (quartiers généraux) de Kwakwa, Lukimba, Nsanda et Mvuzi ont été détruit samedi par la police nationale. Ces villages sont situés sur la nationale numéro 1, entre Boma et Matadi. Des actes de pillages et d'extorsions sont rapportés tout le long de ce parcours. Un pasteur de Nsanda affirme que des policiers lui ont arraché ses 3 téléphones portables. Après intervention de la police, 2 téléphones lui ont été restitués.
A Mvuzi, un paysan affirme que les policiers lui ont ravi un sac de 50 kilos d'arachides et un sac de haricots. C'était son stock de semence pour l'année culturale prochaine. Des cas de viols et de harcèlements sexuels sont aussi rapportés, notamment à Luozi.