C’est à Matadi, en sa résidence officielle que Simon Floribert Mbatshi Batshia a tenu en haleine, plusieurs heures durant, les professionnels des médias qui étaient intéressés à s’imprégner de réalités des coins et recoins de la Province du Bas-Congo.
Dans son habituel esprit de transparence et de vérité, le Gouverneur a abordé toutes les questions, sans le moindre tabou. Gestion, difficultés, projets en cours d’exécution, programmes de coopération, … ont été les points autour desquels il est revenu plus d’une fois, tout au long de la conférence de presse qu’il a animée, ce jour-là, sous la modération de Germain Kuna, son Conseiller en Communication. Equilibriste ? Oui. Mbatshi Batshia s’affirme en tant que tel. Il l’a clairement dit, d’entrée de jeu, comme pour dire que dans sa gestion territorialiste du Bas-Congo, province chère à Simon Kimbangu et Joseph Kasa-Vubu, il n’y mêle pas de sentiments partisans. Question d’éviter, explique-t-il, de sacrifier les intérêts les uns sur l’autel de ceux des autres. Il ne s’en cache pas, outre mesure, dès lors qu’il brandit des chiffres et tableaux, il montre le chemin à suivre pour le redressement du Bas-Congo, invite la population au civisme fiscal, démontre des avancées engrangées et ouvre des perspectives radieuses, pour une province qui, il y a près de trois ans, frôlait la mort, à cause de la mal gouvernance. Sans acculer ses prédécesseurs, ni chercher à leur jeter l’anathème, Mbatshi se veut modeste. Il reconnaît, certes, quelques mérites. Mais, il rabroue le tissu du mensonge continuellement cousu, en taille basse, pour tenter désespérément de chetiviser ses réalisations, de ternir l’image et la qualité de son travail. Et, pourtant, des résultats sont palpables. Les notables, populations de ses différents territoires en sont, du reste, des comptables et témoins oculaires.
De l’affectation des ressources
Tenez ! 120.000 USD, c’est le montant disposé par le Gouvernement Provincial pour chaque territoire. L’opération est déjà lancée cadre avec un programme qui prévoit la construction d’un centre de Santé et d’une Ecole.
A Mbanza-Ngungu, par exemple, les 120.000 USD servent à construire un bâtiment facultaire pour l’Université Kongo, afin de lui doter d’une adresse, à savoir Mbanza Luvaka.
En résumé, Simon Floribert Mbatshi Batshia, dans sa gestion de ses 10 territoires (qui constituent le Bas-Congo), fait preuve d’intelligence dans la mesure où il sait raisonnablement recourir à la politique de ses moyens, dans une stratégie d’équilibriste.
Des difficultés
Il a, par ailleurs, renseigné que devant la solidarité nationale prônée par le gouvernement central, le financement rêvé n’a plus été rendu possible, ni accessible. Concrètement, l’exécutif provincial qui s’attendait à 20 milliards de FC par Mois n’a reçu, à ce jour, que 38 milliards sur un total de 720 milliards de FC. Soit un gap difficile à combler, de près de 682 milliards de Francs Congolais.
Efforts de paix
Aussi, Son Excellence a-t-il souligné les efforts menés pour la paix sociale, (province entourée de 6 régions d’Angola et du Congo), tout en louant le tendre climat politique dans la province (excellent rapport entre l’exécutif et le législatif provincial). Cet aspect ne laisse pas indifférents les investisseurs qui y affluent pour prospecter et, éventuellement, pour s’y établir en entrepreneurs. A ce titre, l’on peut juste citer SOCO International, les Espagnols qui vont exploiter 7.000 ha, très prochainement, dans les Cataractes.
Perspectives
Le Gouverneur fixe son regard sur la REPERE (service fiscal provincial, correspondant à la DGRK à Kinshasa), qui, dans les exécutifs d’autrefois réalisaient moyennant 42 millions des recettes mensuelles, comparées à 530 millions de ce janvier 2010.
Sur le plan de la relance agricole, il faudra retenir qu’avec la COPIDE en partenariat d’avec les Sud-Africains, il existe la structure dite CEMAG qui est active en province, dans son programme d’exploiter 100 ha par territoire, et d’encadrer les paysans.
Avant le jeu de questions-réponses, Simon Floribert Mbatshi Batshia a, au terme de son speech, conclu en ces mots : « Devant tout le respect que je dois à mes prédécesseurs, je n’ai pas à rougir, s’il faut parler de mon bilan. Cependant, j’aurai voulu faire plus ». En plus, il a appelé la population à l’esprit et à la culture d’impôts, qui est un déclencheur du redressement des pays convoités, ou développés.