Séance plénière ce mercredi à l'Assemblée nationale autour de la question orale sur les événements du Bas Congo. Le ministre d'Etat en charge de l'Intérieur a répondu à la question posée par l'honorable Kiakwama à par des projections des images et des correspondances reçues autour de ces événements. Un débat s'en est suivi notamment avec l'intervention du député auteur de la question orale, et de l'honorable Ne Muanda Nsemi, responsable désigné de ces événements par le Gouvernement. Radiookapi.net revient sur les grands moments de cette plénière.
Appelé à répondre à la question orale sur les événements du Bas Congo, le ministre de l'intérieur Denis Kalume a décrit aux moyens d'une projection télévisuelle et des plusieurs correspondances des notables, des autorités politiques et religieuses mais aussi de la société civile du bas Congo, les différentes exactions dont sont accusées les adeptes du mouvement politico religieux Bundu dia kongo.
Des actes qui, selon lui, sapaient l'autorité de l'état dans cette partie du pays à travers l'instauration des tribunaux des BDK, des attaques et des menaces de mort à l'égard de certains pasteurs et prêtres catholiques, des condamnations des personnes n'appartenant pas au BDK, la chasse menée contre les agents de la police, de l'ANR, Agence nationale des renseignements, ou encore de la DGM, Direction générale des migrations, dans certains postes frontaliers et des personnes d'autres origines que le Kongo.
Devant l'inaccessibilité de l'honorable Ne Muanda Nsemi au dialogue, selon le ministre, le gouvernement a été amené à organiser une opération policière dont le but était de restaurer l'autorité de l'Etat. Malheureusement, a déploré le ministre, cette opération a causé des morts d'hommes.
D'où le ministre a sollicité que l'assemblée nationale de décider du sort à réserver aux responsables matériels et intellectuels de ces massacres, qui selon lui est le chef du mouvement BDK.
Le député Kialuama, auteur de la question orale a attribué ce drame à l'impréparation et au manque du matériel adéquat de la police. Ce dernier a invité les députés à donner de leur mieux pour que la justice et la vérité soient réellement rétablies autour de cette affaire.
Le député Ne Muanda Nsemi, chef du mouvement BDK, a, quant à lui, balayé du revers de la main toutes les accusations du ministre de l'intérieur. Selon lui, il s'agit d'un montage dont le but est d'écraser le mouvement BDK et ainsi taire toutes les frustrations et les injustices dont font l'objet les populations du Bas Congo et qui justifient certains comportement des adeptes du BDK.
Pour lui, le gouvernement est responsable des pillages et massacres commis par la police dans le bas Congo, sous prétexte de vouloir restaurer l'autorité de l'état.
Le débat autour de la question s'est poursuivi avec les interventions des députés de différents groupes parlementaires.