Le gouvernement de la République démocratique du Congo a violemment critiqué mardi le rapport des Nations unies qui dénonce des dérapages policiers lors des violences survenues en février et mars dans la province du Bas-Congo, au cours d'un point de presse tenu par le ministre de l'Information et porte-parole du gouvernement Emile Bongeli.
Le ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, M. Emile Bongeli a animé, mardi une conférence de presse au cours de laquelle il a relevé certaines observations au sujet du rapport spécial de la MONUC sur les événements de Bundu dia Kongo (BDK), survenus, au mois de février et mars de l'année en cours dans la province du Bas-Congo.
Selon le ministre Bongeli, le gouvernement s'étonne de la publication tardive de ce rapport aux « allures tendancieuses et manipulatrices dans lequel le conditionnel est utilisé à souhait pour dissimuler le mensonge ; passant même sous silence la persécution des victimes par des adeptes de cette secte. Le porte-parole du gouvernement note, dans son intervention, que la bilan de 100 morts avancé par la MONUC ne reposait sur aucune preuve si ce n'est que des « allégations relatives à la présence des fosses communes ».
Ainsi, a-t-il dénoncé, la volonté manifeste de la MONUC de « culpabiliser » toujours le gouvernement et à travers un rapport établi de « manière très légère » en parlant de l'insuffisance des preuves, confirmant par la même occasion la présence des fosses communes et le langage des corps dans le fleuve Congo.
M. Bongeli a, en outre, indiqué que ce rapport tendancieux ne signale pas le débordement des forces de police provinciales par la milice BDK mais il se contente d'appuyer la thèse de la disproportion des forces en insistant sur la police venue de Kinshasa qui a utilisé « des armes non appropriées » pour des opérations de maintien de l'ordre public.
Une fois de plus, le porte-parole du gouvernement a relevé « le caractère nuisible, sinon malhonnête » du rapport qui a qualifié « d'illégitime » l'intervention de l'Etat porté à la protection et à la sécurisation de la population et du territoire national en péril.
Par ailleurs, a poursuivi le ministre Bongeli, la MONUC a, dans son rapport, visiblement élaboré ce rapport dans le but de fragiliser l'autorité » de l'Etat en cette période post-conflit ; sinon de saboter le fonctionnement des nouvelles institutions de la République issues des élections libres et démocratiques.
En définitive, le gouvernement, a affirmé le ministre de la Communication et des Médias, attend protester avec la dernière énergie auprès du secrétaire général de l'ONU contre la légèreté de ce rapport, l'instrumentalisation de ce dossier et la politisation à outrance de cette situation par les auteurs du rapport pendant que le gouvernement entretien des relations étroites de collaboration et ; salue l'engagement de la MONUC dans la stabilisation du processus d'établissement des nouvelles institutions démocratiques en RDC.
ACP