Le mot d'ordre de grève a été respecté dans les hôpitaux publics de la capitale ce lundi. De l'hôpital général de Kinshasa, ex Mama Yemo, à l'hôpital Roi Baudoui Ier, en passant par les cliniques Ngaliema, l'hôpital de Kintambo, et l'hôpital de N'djili, la grève est bel et bien enclenchée.
Les médecins sont sans blouses dans les couloirs. Certains malades attendent devant les cabinets, espérant être consultés.
La grève des médecins est annoncée sur l'ensemble du territoire national Selon le Dr Didier Dasigwa, chef de division chargé de partenariat du Programme national de lutte contre le Paludisme, et membre du Syndicat national des médecins, Synamed, les médecins estiment que les promesses faites par le gouvernement lors de la grève de janvier 2008 n'ont pas été respectées malgré les négociations. Parmi les revendications, on cite le problème de mécanisation et celui de la prime.
Les cabinets de consultations sont restés fermés ce lundi, afin d'éviter de nouvelles admissions à l'hôpital. Les malades qui étaient hospitalisés ont été renvoyés chez eux, ou dirigés vers des institutions privées. A l'hôpital général, dès le matin déjà, il n y avait pas de consultation. Les hospitalisés sont transférés dans des hôpitaux privés ou renvoyés à la maison. Aux cliniques Ngaliema, c'est la même situation.
Selon les malades rencontrés dans les pavillons, aucun médecin n'est passé pour s'enquérir de leur état. Toutefois, des malades rencontrés à la caisse de l'hôpital ont affirmé que le prix de la consultation était passé ce matin de 6 000 à 8 000 FC. A cause de la grève, leur a- t-on dit. A Kintambo, selon le responsable sectionnaire du syndicat des médecins, une cellule médicale de crises a été constituée pour se charger des malades qui ne peuvent être déplacés.
Selon les responsables syndicaux rencontrés dans ces formations medicales, la grève des médecins est prévue pour 14 jours. Les hommes en blouses blanches menacent de renouveler ce mouvement de grève au cas où ils n'obtiennent pas gain de cause, ont-ils signifié.
Matadi : la grève est partiellement suivie
A l'hôpital général de référence de Kianvu, le mot d'ordre est suivi. Selon le médecin directeur, un service minimum est assuré par lui-même et le médecin chef de staff. A celui de Kinkanda, par contre, les médecins continuent à travailler.