Le Président Joseph Kabila Kabange a assisté samedi à l’investiture du Président élu de la République d'Afrique du Sud, Jacob Zuma, au cours d’une cérémonie solennelle organisée au Palais présidentiel à Pretoria, capitale politique du pays.
Au cours de cette cérémonie, le nouveau Président sud-africain, 67 ans, a juré, dans son serment, d'être fidèle à la République sud-africaine, d'obéir, de respecter et de faire respecter la constitution et toutes les autres lois de la République. Il a solennellement promis de «toujours promouvoir tout ce qui contribue au progrès de l'Afrique du Sud», et de «s'opposer à tout ce qui causera du tort» à ce pays. Bien plus, il a promis de promouvoir et de protéger les droits de tous les Sud-africains et d'appliquer une justice équitable à tous. De même, il s'est engagé à améliorer le bien-être de la République d'Afrique du Sud et de tout son peuple. A la demande d'un juge, il a levé la main droite pour solliciter l'aide de Dieu. «Ainsi aide-moi Dieu», a-t-il dit.
Vingt - un Chefs d'Etat et de gouvernement ont pris part à ces festivités qui ont drainé des milliers de Sud-africains venus de toutes les provinces du pays. En dépit de la pluie qui s'est abattue sur Pretoria, les Sud-africains ont gardé leurs places dans la cour et les jardins non couverts du Palais présidentiel (State House) jusqu'à la fin de la cérémonie.
Bien qu'il soit polygame, le Président Jacob Zuma a présenté à la nation sud-africaine la première dame ( first lady) du pays en la personne de Mme Sizakele Khumalo Zuma.
Dans son discours à la nation « Arc-en-ciel », le nouveau Président sud-africain a aussi appelé ses compatriotes à travailler ensemble afin que leurs rêves deviennent une réalité. Tout en étant conscient de ses responsabilités, le nouveau Président sud-africain s'est engagé à se mettre au service de la nation. Il a reconnu qu'il y a beaucoup à faire dans son pays où 11,6 millions de Sud-africains ont voté pour l'ANC (Congrès national africain) sur la base du programme qui leur a été proposé. «Il n'y a pas de place pour la complaisance ni pour le cynisme, ni pour des excuses>>, a-t-il averti, ajoutant que «chaque chose que nous faisons doit contribuer d'une manière directe et significative à l'amélioration des vies de notre peuple».
Au regard de la récession économique internationale, M. Zuma a reconnu les difficultés réelles auxquelles son pays fait face, mais il s'est refusé à désespérer, affirmant que les fondations de l'économie sud-africaine sont fortes et que l'Afrique du Sud doit continuer à construire sur ces bases. Il a en outre opté pour un partenariat destiné à la reconstruction, au développement et au progrès, estimant que «dans un partenariat, il y a de la place pour tous les Sud-africains, Noirs et Blancs ». Dans le même registre, il a fait savoir que l'Afrique du Sud renouvelle sa lutte, pour forger une nation qui soit en paix avec elle-même et avec le monde.
Pour mémoire, il a rappelé que l'accession au pouvoir de Nelson Mandela le 10 mai 1994 était l'un des grands moments historiques de l'Afrique du Sud, de l’Afrique et de la diaspora africaine.