Les conflits de limite entre les deux Kasaï sont attisés par les politiciens véreux. C’est la substance du point de presse tenu samedi à Kananga par le vice-premier ministre en charge de la Défense et la Sécurité, Symphorien Mutombo Bakafwa Nsenda. Pour y mettre fin, il annonce une réaction du gouvernement central, sans la préciser, rapporte radiookapi.net
«Il ne peut être permis à qui que ce soit, c’est ça le message du gouvernement, d’allumer le feu au centre de la République. Puisque le Kasaï, dans son ensemble, a souffert de la division et de la séparation. Aujourd’hui, il ne peut être permis à n’importe qui de rallumer le feu au centre. Et il appartient au gouvernement central de trouver une solution qui permette aux deux peuples de vivre dans la paix et dans la sécurité. Il ne faudrait pas qu’on continue à (NDLR: véhiculer ailleurs l’idée) que le Kasaï n’aime pas le président (NDLR: de la République). Mais pour quelles raisons ?», a déclaré Mutombo Bakafwa Nsenda.
Au total, 14 conflits frontaliers, répertoriés entre les deux provinces, ont fait plusieurs victimes et dégâts matériels énormes. La plupart de ces conflits, rappelle-t-on, opposent les territoires de Kabeya Kamwanga et Kamiji (Kasaï oriental) à ceux de Dimbelende et Dibaya(Kasaï occidental). Ils sont dus essentiellement à l’exploitation artisanale des gisements de diamant et à la recherche des terres arables.
Par ailleurs, quatre personnes ont trouvé la mort et plusieurs autres ont été blessées à l’issue d’un conflit champêtre. Cela s’est passé jeudi dans la périphérie du chef-lieu du territoire de Dibaya à plus de 130 km de Kananga. Selon la police, ce conflit champêtre a opposé les habitants du village Ilunga Mutombo du secteur de Dibanda et à ceux du village Kalunga Mesu du secteur Kasangidi. Une mission a été envoyée sur place pour mener des investigations.