Le vice Premier ministre, ministre des Postes, téléphones et télécommunications (PTT), Simon Bulupiy a ouvert officiellement jeudi, au salon Congo du Grand Hôtel Kinshasa (GHK) au nom du Premier ministre, la 3ème session du Conseil des ministres en charge de l’éducation et de la formation des pays membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), axée sur le thème : « Education et formation : répondre aux besoins en ressources humaines et en développement de la région ».
Le vice Premier ministre a salué la tenue de cette réunion des ministres de l’éducation et de la la formation de la SADC à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC) qui assure la présidence de cet ensemble régional. Il a félicité les experts des pays membres de la qualité des travaux préparatoires abattus du 15 au 17 mars en vue de poser les jalons de l’excellence d’une éducation et d’une formation compétitives dans la région.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) de la RDC, Léonard Mashako Mamba, dont le ministère assure l’organisation de ces assises, a souligné le rôle indispensable de l’éducation dans le développement. En dehors des progrès appréciables observés dans l’introduction des réformes dans l’éducation et la promotion de l’éducation dans la région, le ministre Mashako a soulevé des défis contraignant et freinant cet élan. Parmi ces défis, il a relevé notamment l’éducation technique et professionnelle encore fragmentaire, peu développée, non budgétisée, mal coordonnée et souvent négligée, la faible représentation des femmes à l’éducation supérieure dans la région, le nombre infime d’étudiants qui font les études des sciences et de polytechnique, le nombre insuffisant d’enseignants dans la région dont les besoins, d’ici à 2015, sont estimés à au moins 1 million d’enseignants.
La pauvre qualité de l’éducation, les programmes inadaptés, l’inadéquation entre l’offre et la demande de l’éducation, le manque de matériel didactique approprié pour l’enseignement et l’apprentissage,ainsi que le manque de statistiques fiables pour la planification et l’implantation constituent d’autres défis relevés par le ministre congolais de l’Enseignement supérieur et universitaire.
Le Dr Mashako a salué les travaux de la dernière réunion de Maseru, au Lesotho, qui étaient, selon lui, d’une importance capitale pour l’exécution de l’agenda de la SADC au niveau de l’éducation et de la² formation, se déclarant confiant dans les travaux de Kinshasa. Cet agenda, a-t-il souligné, avait incorporé les priorités de l’Union africaine ainsi que leur harmonisation avec le protocole de la SADC sur l’éducation et la formation.
Pour le ministre Mashako, l’amélioration de la qualité de l’enseignement, la formation des enseignants, la mobilité des enseignants, des étudiants, des programmes et des prestations des services, l’assurance-qualité, les standards internationaux ainsi que les innovations liées aux techniques de l’information et de la communication, la reconnaissance des diplômes et titres délivrés dans la région, l’enseignement ouvert et à distance constituent une donne cruciale à laquelle une attention particulière doit être accordée.
Le secrétaire général de la SADC, M. Joao Samuel Caholo et le commissaire du développement des ressources humaines, de la science et de la technologie de la commission de l’Union africaine, le Pr. Jean-Pierre Ezin, ont souligné tour à tour l’importance des objectifs du millénaire à atteindre, ainsi que le développement de l’éducation et de la formation dans la région en tenant compte de la mondialisation.
Les ministres de l’éducation du Botswana, d’Angola, du Lesotho, du Malawi, de l’Ile Maurice, du Mozambique, de la Namibie, de la République Sud-africaine, de la Tanzanie, du Swaziland, de la Zambie et du Zimbabwe sont arrivés jeudi matin à Kinshasa pour prendre part aux travaux. La RDC est représentée par les ministres de l’Enseignement supérieur et universitaire, de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel, de la Recherche scientifique et des Affaires sociales. Les partenaires de l’éducation, notamment l’UNESCO et l’UNICEF prennent également part à cette réunion dont les travaux se clôturent vendredi.