Ce dimanche 30 juillet, 25 millions des Congolais ont été appelés à départager par la voie des urnes 32 candidats au premier tour de la présidentielle. L'un des 33 candidats s'étant désisté en faveur d'un autre. Cette élection présidentielle, rappelle radiookapi.net, est combinée avec les législatives à un seul tour, où près de 9 700 prétendants se disputeront 500 sièges.
Au Nord et Sud-Kivu, au Maniema et dans l'Ituri dans la Province Orientale, les électeurs ont dissipé toutes craintes sur l'insécurité en se rendant nombreux dans les bureaux de vote. A Goma, capitale du Nord-Kivu, notamment au centre Nengapeta dans le quartier de Mukunga, la participation a été massive. Les électeurs se sont bousculés devant les bureaux de vote.
Plus loin à Rutshuru, au moins 90% d'électeurs sont analphabètes. La majorité d'entre eux se sont fait accompagner par des personnes de leur choix. Ce qui a rendu lourdes les opérations de vote. En dehors de cette difficulté, aucun incident n'a émaillé les scrutins. Les opérations de vote se sont déroulées normalement, même dans les secteurs qui sont sous l'influence des groupes armés et des insurgés, a indiqué un président du bureau de vote.
Au Sud-Kivu, précisément à Bukavu, des milliers de personnes attendaient calmement devant les bureaux de vote. Un incident mineur a néanmoins été signalé au centre du collège Alfajiri : un observateur d'un parti politique bien connu a été expulsé parce qu'il appelait les électeurs à voter pour son candidat. Un autre témoin d'un parti politique a été arrêté dans la commune d'Ibanda pour avoir fait cocher sur les bulletins de vote des personnes âgées ses propres candidats et non les candidats de ces électeurs. Ces deux hommes été remis à la police.
Même engouement à Shabunda où magasins et boutiques sont restés fermés. Les rues et lieux d'adoration ont été déserts tout au long de la journée. Les 32 bureaux de vote avaient ouvert depuis 6 heures du matin, heure locale. Là aussi, aucun incident n'est signalé. Toute fois, on a noté que certains électeurs analphabètes quittaient l'isoloir sans avoir coché sur la case de leur candidat. Certains d'autres n'ont pas retrouvé leurs noms sur les listes électorales. A Shabunda centre, les déplacés de Katshungu n'ont pu voter, conformément à la loi électorale. Selon l'une de ses dispositions, cette loi stipule que l'électeur vote là où il a été enrôlé.
Dans la Province Orientale, à Kisangani, radiookapi.net a noté la même affluence devant les bureaux de vote. Les «Boyomais » (habitants de Kisangani) se sont rendus massivement aux urnes. Ici aussi, tout s'est passé normalement, sans incident, grâce à la présence de la police qui assure l'ordre. Dans les centres des quartiers populaires de la périphérie de la ville, le taux de participation est estimé à 30%.
A Bunia, les bureaux de vote ont été surveillés par le contingent marocain de la Monuc. Cependant, les agents de la CEI ont fait face à une population analphabète. Ce qui a rendu là aussi le vote très lent. Au Maniema, les électeurs sont aussi nombreux à voter depuis ce matin. A Punia, à 243 kilomètres de Kindu, il a fallu toujours des explications supplémentaires pour certains électeurs, selon notre reporter sur place. Il en a été de même au Katanga.