« J’ai eu des conversations avec la police. Ce que je n’ai pas compris, ce que quand il y a des attaques, les policiers sont là comme des spectateurs. Ils n’interviennent pas. On attend porter à l’intention des autorités tant nationales que provinciales [cette situation] pour qu’on arrête ces exactions le vite possible », a affirmé Bene Poko.
C’est depuis environ deux semaines que des violences contre des étrangers sont enregistrées dans la ville de Durban en Afrique du Sud. Les nationaux accusent les immigrés d’être à la base du chômage et de la hausse du taux de criminalité. Le bilan officiel fait état de six morts, selon RFI. Entre temps, le président Jacob Zuma, appelle au calme et à la fin des attaques xénophobes.
Les Congolais résidant dans la ville de Durban ne sont pas épargnés par ces actes de violence.
D’après des témoignages en provenance d’Afrique du Sud, des jeunes zoulous tabassent les ressortissants d’autres communautés africaines, saccagent leurs biens et leurs commerces.
Plusieurs Congolais restent terrés chez eux et ne savent plus vaquer à leurs occupations quotidiennes. Ils craignent d’être tabassés, brûlés vivants, sur des voies publiques par les jeunes zoulous, comme le témoigne un Congolais vivant à Durban, Toubie Kuketuka.
«Sur le terrain, la tension est terrible. Tous les Congolais restent terrés dans leurs maisons. Si tu entres dans un taxi, on peut te tuer. Ici, il n’y a que des tueries, des vols. Ils nous demandent de quitter leur pays parce qu’ils ne veulent pas qu’on reste dans leur pays», raconte-t-il.