Les activités sont paralysées dans certaines parties de la province. A Moanda, ville côtière, six agents de l'ordre ont été tués dans les accrochages qui ont opposé la police aux adeptes de Bundu dia Kongo, un mouvement politico-religieux. A Matadi, capitale de la province, la situation revient peu à peu à la normale. Mais les affrontements de mercredi ont fait 12 morts et 5 blessés, selon le maire de la ville, rapporte radiookapi.net
A Matadi, le calme revient petit à petit après les tirs à l'arme légère de ce jeudi au rond point Bwima dans la commune de Matadi. Quelques personnes et taxis sont visibles dans les rues. Mais mercredi, 12 personnes ont été tuées et au moins 5 blessés au cours d'affrontements entre policiers et partisans de Budu dia Kongo. Un véhicule de la Monuc a été incendié, selon le bilan communiqué par Jean-Marc Nzeyidio Lukombo, maire de la ville de Matadi. Ces affrontements ont eu lieu lors de la perquisition par police de la résidence du chef spirituel de ce mouvement. Les adeptes étaient soupçonnés de détenir des armes. Ils ont opposé une farouche résistance à cette opération, affirme le maire de la ville. Une enquête a été diligentée pour établir les responsabilités, indique la même source.
A Boma, les adeptes de ce mouvement politico-religieux empêchent tout mouvement dans la ville. Par conséquent, aucune activité n'est opérationnelle depuis ce jeudi matin.
La situation est plutôt calme à Tshela, Lukula et Seke Banza. Dans ces cités, les habitants circulent mais les boutiques restent fermées. A Kinzau Mvuete par contre, ces adeptes ont barricadé les grandes artères. Ils empêchent les paysans de se rendre au champ.
A Mbanza Ngungu, les activités ont été perturbées par le mouvement de Bundu dia Kongo. La police s'est déployée pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. A Luozi dans le Manianga, il règne un calme plat ce matin. L'appel à la ville morte de Bunda dia Kongo a été suivi d'un contre appel de l'administrateur du territoire. Ce dernier invitait la population à se rendre au travail.
A Kasangulu, quelques dizaines d'adeptes arrivés aux premières heures du jour ont bloqué la circulation sur la nationale numéro 1. Les barrières ont été levées par la police vers 10 heures. Il en est de même de Kisantu où la route a été bloquée à deux endroits, à Kimbala et Kikonka. Selon nos sources, tout s'est passé sans incident. Ces adeptes scandaient : «Le pays est plein des corrupteurs, on ne peut reconstruire un pays avec une telle corruption.»