Malgré des incidents dans certaines localités de l'Est ou encore dans la Province du Bas Congo, aucun événement majeur n'est venu remettre en cause la stabilité et la sécurité du pays au cours des sept derniers jours, a annoncé hier la Mission des Nations Unies en RDC (MONUC) qui a estimé à 134 le nombre de morts causés par les affrontements.
« La Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) condamne fermement tout recours à la violence comme moyen de règlement de conflits et demande à tous d'?uvrer à la restauration de la paix et de s'abstenir de tout acte de nature à aggraver davantage la situation », a souligné le porte-parole adjoint de la Mission, Jean-Tobie Okala, lors d'un point de presse à Kinshasa.
Le porte-parole a demandé « aux autorités élues de s'impliquer dans la résolution durable de cette situation déplorable et aux forces de l'ordre de respecter à la lettre les dispositions légales régissant leurs actions, particulièrement le principe de proportionnalité ».
Le Secrétaire général et le Conseil de sécurité ont appelé hier les forces de sécurité congolaises à respecter ce principe (dépêche du 7.02.07).
« La MONUC encourage tous les acteurs du processus électoral en RD Congo à continuer à faire preuve de la même sagesse et du même sens civique que ceux du peuple congolais », a insisté aujourd'hui son porte-parole.
Jean-Tobie Okala a souligné que la MONUC avait pris acte de l'installation du premier Sénat élu de la RDC le samedi 3 février dernier et qu'elle notait également « avec satisfaction » l'annonce de la formation du premier gouvernement de la IIIe République. « Il s'agit aussi d'une nouvelle étape franchie dans la mise en place des institutions issues des élections », a-t-il déclaré.
« La MONUC et les Nations Unies travailleront étroitement avec le nouveau gouvernement à la consolidation de la paix, de la stabilité et de la prospérité de la République démocratique du Congo », a enfin assuré le porte-parole adjoint.
Le lieutenant-colonel Didier Rancher, porte-parole militaire de la MONUC a quant à lui souligné que les incidents qui se sont déroulés la semaine dernière dans le pays sont « totalement isolés les uns des autres ».
Environ 134 personnes auraient perdu la vie dans les affrontements civils de Matadi et de la Province du Bas Congo. « C'est une véritable tragédie et nous souhaitons que la lumière soit faite ces incident s », a déclaré Didier Rancher, rappelant que la MONUC avait déployé une base mobile opérationnelle (MOB) à Muanda et des troupes à Matadi pour contribuer à stabiliser le Bas Congo.