Le Pprd qui a appelé à resserrer les rangs entre alliés, estime que l’on ne doit pas se tromper ni de combat ni d’adversaire dans une polémique capable de préparer le lit pour les ennemis tant internes qu’externes. Emile Bongeli mandaté par le SG du parti en sa qualité de président de la commission communication de l’Université du Pprd à Kisangani, a fait ces déclarations au cours d’un point de presse au siège du parti
Le Pprd, après avoir entendu toutes les réactions des membres de l’Amp au sujet des travaux de Kisangani, a tenu à clarifier sa position hier au cours d’un point de presse animé par Emile Bongeli, président de la commission de la communication de l’université du cinquantenaire. Cette clarification, a-t-il estimé dès l’entrée de jeu, s’impose dans la mesure où la polémique générée est dangereuse au moment où tous ceux qui soutiennent le Chef de l’Etat ont intérêt à resserrer les rangs. Pour une entrée en matière, c’est toute l’explication sur la suite de la communication. Le professeur Bongeli s’est employé à rassurer les partenaires de son parti en donnant le sens des travaux de l’université du Pprd à Kisangani. Partant du discours d’ouverture du Sg du Pprd aux travaux de Kisangani, il a levé un certain nombre de malentendus.
Il n’était pas question d’inviter les partenaires à ces travaux parce qu’il s’agissait d’une activité interne au Pprd, une formation des cadres dont le but était de réaffirmer l’identité du Pprd sans souci de rompre avec les alliés. Il a répondu à chacun des griefs portés contre le Pprd par les alliés. En ce qui concerne la tentative de " privatisation " du Chef de l’Etat par le Pprd, Emile Bongeli a dit que c’est impossible lorsqu’on connaît l’attachement de Joseph Kabila à l’unité du pays qu’il a pacifié et conduit aux élections. Il en est de même de l’accusation selon laquelle le Pprd aurait fait de Joseph Kabila son candidat. Il a estimé que ce geste est normal dans la mesure où il n’interdit pas aux autres d’en faire autant. En outre, il ne revenait pas au Pprd de demander aux autres partis politiques, fussent-ils alliés, de soutenir tel ou tel autre candidat, ne fut-ce que par respect de leur liberté. Car, en se mettant ensemble, chaque parti a gardé sa liberté. Il n’y avait dans l’accord aucune idée de fusion.
Certains slogans mobilisateurs du Pprd ont été également considérés comme démobilisateurs des alliés. Il n’en n’est rien à expliqué Emile Bongeli. Il en est ainsi du slogan " pas une parcelle sans Pprd ". Pour lui, c’est une façon pour le Pprd de mobiliser en sachant que les autres partis doivent en faire autant. C’est aussi le cas de la danse " Pprd vimba ", tirée d’un folklore congolais. Enfin, a dit Emile Bongeli, lorsque le Pprd dit " Qui adhère au Pprd soutient Kabila, qui soutient Kabila adhère au Pprd ", ne veut nullement dire que le Pprd voudrait devenir un parti Etat. C’est un appel au soutien au Chef de l’Etat qui n’est pas exclusif au Pprd. Il n’y a donc aucun souci hégémoniste de la part du Pprd, a-t-il expliqué en insistant que chaque parti politique aspire à être le plus grand. Tout le monde a-t-il poursuivi, doit en faire autant. Car, personne, à moins d’être un parti alimentaire, ne chercherait à se niveler par le bas. En aucun moment, lors des travaux de Kisangani, a rappelé Bongeli, il a été question de rupture avec les alliés. Il a reconnu cependant que certains zélés, secrétaires exécutifs et fédéraux, ont fait des déclarations qui n’engagent aucun organe du parti. Il en est de même des recommandations que les militants du Pprd ont librement faites à Kisangani. Ils ne sont pas opposables à tous tant qu’elles ne sont pas l’émanation d’un des organes officiels du parti.
Pour terminer, s’adressant à tous les partenaires et alliés politiques, Emile Bongeli leur a fait savoir que le moment est arrivé pour faire bloc et ne pas se tromper ni de combat ni d’adversaire. L’heure a sonné, a-t-il poursuivi pour les alliés de s’organiser et d’exprimer le soutien sans ambigüité au Chef de l’Etat. Car, l’ambition légitime de rebâtir le pays n’est d’un parti politique, mais de tous les alliés. Et Emile Bongeli de conclure, " Nous devons tous être unis pour relever le défi ". Toute polémique, a poursuivi l’orateur, peut paraître comme une façon de renforcer les ennemis tant interne qu’externes. Répondant aux questions des journalistes, Il a réaffirmé la position de son parti par rapport aux alliés et au Chef de l’Etat. En apportant cette clarification, le Pprd ne se sent nullement coupable. Mais il le fait par respect aux partenaires qui lui avaient prêté des intentions. En ce qui concerne la présence aux travaux de Kisangani, il a demandé de ne pas personnifier la question avant de rappeler que tous les députés et sénateurs du parti étaient invités. Sur 221, 70 ont répondu, les autres étant empêchés. Joseph Kabila est-il par la volonté des travaux de Kisangani président national du Pprd ? Non a répondu Emile Bongeli. Car, la Constitution le lui interdit.
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