Le Congrès national pour la défense du peuple, CNDP, de Laurent Nkunda décide de rentrer dans le processus de paix et de la mise en oeuvre des recommandations de la du conférence sur la paix. Une décision prise à l'issue des entretiens "fructueux" que son bureau politique a eu lundi dans son quartier général à Bwiza, au sud-ouest du territoire de Rutshuru, avec Tim Shortly, conseiller principal chargé de la résolution des conflits au département américain et Rolan Van De Geer, envoyé spécial de l'Union européenne dans les pays des Grands Lacs, rapporte radiookapi.net
D'après le CNDP, les 2 personnalités ont donné des garanties quant à la mise sur pied, dans un futur très proche, d'une commission d'enquête indépendante sur les allégations reprochées au mouvement.
Séraphin Mirindi, porte-parole militaire du CNDP explique : « La Monuc a décidé de venir nous voir, nous avons discuté longuement sur cette question là, on a trouvé que c'était important, il fallait rentrer et continuer le processus. Et nous avons dit que, en ce temps là, nous, on était seulement en rupture avec la Monuc et on voulait tout simplement que la vérité soit établie. Et justement, il y a une commission de la communauté internationale qui est venue nous voir. Nous avons aussi aplani, et il a été décidé, lors de la réunion, qu'on doit diligenter une enquête sur Kalonge, pour voir quelle est la réalité et quelles sont les responsabilités qui y seront établies pour que les commanditaires soient sanctionnés. » Et le porte-parole militaire du CNDP de poursuivre : « Nous voulons tout simplement que la vérité soit rétablie, avec ou sans nous ».
En ce moment même, le CNDP est présent dans une réunion à la Monuc Goma, avec les autres groupes armés signataires de l'acte d'engagement. Pour rappel, des éléments du CNDP avaient été cités dans les conclusions préliminaires d'une enquête de la section des droits de l'homme la Monuc comme auteurs présumés de massacres d'une trentaine de civils entre le 16 et 20 janvier dernier, dans la localité de Kalonge, en territoire de Masisi. Suite a ces accusations, le CNDP avait suspendu le 21 février dernier, sa participation à toutes les activités ayant trait au processus de paix en cours, dans le Kivu, et sa collaboration avec la MONUC, en attendant la mise sur pied d'une commission d'enquête mixte, Gouvernement congolais, Facilitation internationale et CNDP.