Les présidents congolais et rwandais ont accepté vendredi, sous la pression internationale, de participer à un sommet sur la crise à l'Est de la République démocratique du Congo. Une énième flambée de violences a causé le déplacement de dizaines de milliers de personnes dans cette partie du pays.
Un chassé-croisé diplomatique était en cours entre Kinshasa, Kigali et Goma. La capitale provinciale du Nord Kivu, dans l’Est de la RDC a reçu les visites du commissaire européen à l’aide humanitaire, Louis Michel, de la secrétaire d’Etat adjointe américaine aux affaires africaines, Jendayi Frazer, ainsi que des chefs de diplomatie française et britannique, Bernard Kouchner et David Milliband.
Louis Michel a dores et déjà annoncé les premiers résultats de cet intense effort diplomatique. Vendredi soir, en quittant Kinshasa, il a déclaré que les chefs d’Etat de la RDC et du Rwanda, Joseph Kabila et Paul Kagame, ont marqué leur accord pour participer à Nairobi, sous l’égide de l’ONU, à un sommet pour mettre fin à la crise qui mine l’Est de la RDC. L’organisation d’une telle réunion butait jusque là contre le refus de Paul Kagame. Ce dernier affirmait que le conflit était une affaire intérieure congolaise.