L’actualité de notre pays est dominée par la fin du sommet de la CEEAC, la mésentente entre l’Angola et la RDC, le vote du Budget 2010 et le rejet de la motion de défiance contre le Premier Ministre, sans oublier les incohérences qui minent I’opposition. A cet égard, nous proposons à l’opinion cette analyse.
A part l’aspect folklorique des travaux de la CEEAC, nous ne pouvons qu’encourager les organisateurs de ces différents sommets à réfléchir sur le développement de la sous-région de l’Afrique Centrale. Mais, nous constatons que, pratiquement, la RDC ne tire aucun dividende du fait de sa présence dans ces organisations. Si dividende il y a, il ne peut qu’être partiel et politique, au bénéfice de seuls dirigeants congolais.
Notre pays est membre à part entière de plusieurs organisations africaines, notamment, I’UA, la CEEAC, la SADEC, la CEPGL. Mise à côté I’U.A, une superstructure panafricaine essentiellement politique, regroupant presque toutes les nations africaines, les autres structures, à notre connaissance, ont, originellement une vocation économico-sociale. Autrement dit, toutes ces organisations, en soi, sont bonnes, lorsqu’elles contribuent au décollage économico-social de pays membres.
A cet égard, nous nous posons la question légitime : Quelques nations, membres de ces dites organisations dont la RDC ont-elles accédé à la stabilité économico-sociale ? Est-ce que tous les objectifs assignés à ces différentes structures, dès leur création, sont atteints ? A notre humble avis, une autocritique responsable est nécessaire en ce moment pour connaître I’opportunité existentielle de toutes ces structures. La classe politique congolaise devra réfléchir fondamentalement sur ce sujet et en tirer les conséquences. Si ces structures étaient naturellement porteuses du bonheur, les dirigeants politiques congolais par exemple, hôtes du dernier sommet de la CEEAC, ne se seraient pas plaints de manque de contribution financière de la plupart de ces membres.
Faudra-t-il continuer à siéger dans ces différents fora infructueux ? Ce, aux désavantages du peuple congolais ? La RDC a organisé le sommet de la
SADEC et de la CEEAC. Qu’est, ce que le peuple congolais a directement bénéficié en terme de dividende économico-sociale ? Ces sommets se terminent souvent avec des phraséologies claires-obscures teintées des voeux pieux.
Pour que ces organisations contribuent réellement au développement de nos sous-régions africaines, il est utile de donner beaucoup de pouvoir à I’Union Africaine, puis la doter des certaines mini-structure sous-régionales à vocation économico-sociale, travaillant sous l’unique coordination de l’U.A. ll existera alors, une unité dans la diversité rationalisée pour le bien commun.
Concernant la mésentente congolo-angolaise nous insistons sur le fait que, si la RDC se fait membre de n’importe quelle organisation, fut -elle africaine, pour les besoins de marketing politique de ses dirigeants, on assistera à des conflits énormes. Presque tout le monde a déjà réagit à ce problème, en démontrant, qu’il s’agit d’un enjeu économique relatif au gisement du pétrole. Mais, nous soulignons la dimension politico-diplomatique. Cette affaire est une question des rapports de forces. Le régime angolais connaît parfaitement le rôle prépondérant qu’il a toujours joué dans la sphère politique congolaise. Il maîtrise bien tous les rouages du régime congolais. Cela lui donne des réflexes d’agir spontanément comme il l’entend. Donc, il est imprudent et même dangereux de banaliser les actes répétitifs de sabotage posés par le régime angolais à l’égard du régime congolais. C’est un message clair de Luanda à Kinshasa.
Quant au vote du Budget et le rejet de la motion de défiance contre le premier Ministre, Nous nous emporterons à I’opposition extraparlementaire. Le débat sur le Budget et le rejet de ladite motion ne nous intéresse nullement. Nous laissons à la majorité le temps de diriger le pays telle qu’elle I’entend.
Nous mettons le cap sur les échéances politiques et électorales prochaines.
Pour ce qui est de I’opposition congolaise, elle a toujours brillé par les incohérences. C’est souvent quand le peuple a besoin d’elle, pour exprimer ses aspirations, qu’elle manifeste ces incohérences notoires et répréhensibles. Un regard attentif et rétrospectif sur les événements politiques de notre pays, confirmera notre point de vue. Cet agir irresponsable pousse les observateurs sérieux ou avertis à se poser la question légitime sur I’existence d’une alternative crédible dans ce pays. Cette situation est le résultat tangible de la médiocrité de notre classe politique congolaise, toutes tendances confondues. La RDC regorge peu d’hommes de qualité qui se sacrifient pour le bien commun. C’est pour cela, I’opinion congolaise réclame constamment même en silence, une alternative générationnelle de qualité, pour son développement.
Car, la crise congolaise est avant tout morale et éthique. Nos évêques catholiques ne cessent de revenir sur cet aspect crucial, dans leurs messages respectifs.
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