Le Représentant spéciale du SG pour la RDC, William Swing a rencontré ce jeudi 9 novembre 2006, Monseigneur Monsengwo, le président de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO). Après la rencontre M. Monsengwo a donné ses impressions sur l’actualité politique dans une interview accordée à l’unité vidéo de la MONUC.
ENTRETIEN
Monseigneur, pouvez-vous nous parler du contenu de votre entretien avec M. Swing?
Nous avons vu M. Swing comme nous voyons d’autres responsables du processus électoral. On les voit régulièrement pour échanger sur l’évolution normale du processus et des problèmes qu’éventuellement on rencontre. Vous savez que la position de la Conférence Episcopale en ce qui concerne ce processus au point où nous sommes c’est «la paix dans la vérité des urnes et le verdict des urnes dans la transparence». Cela nous permet d’échanger avec M. Swing comme nous échangerons avec les autres sur l’issue des élections, ce qu’ils en pensent, le taux de participation, les résultats qui petit a petit sont en train d’être proclamés de parte et d’autre, les rencontres d’harmonisation des résultats qui se font au grand bonheur de tout le monde, pour apporter la paix et puis en même temps ces rencontres régulières entre l’ambassadeur Swing et les représentants des deux camps pour arriver a harmoniser leur points de vue, c’est de tout cela que nous avons parlé et nous avons insisté, en ce qui nous concerne, sur la réussite du processus parce que nous avons signalé que la communauté internationale, le peuple congolais et tout le monde a tellement investit dans ce processus électoral et dans le processus démocratique en général, qu’il serait dommage que comme dit le proverbe africain «la pirogue puisse chavirer avant d’arriver au beach».
Voila donc notre vœu, que tout le monde puisse réussir, que chacun mette le paquet et que le Congo entre dans la démocratie de bon pied, parce que si nous réussissons cette première base c'est bien parti et si nous la ratons évidement nous aurons toujours des espèces des complexes avant de commencer chaque législature avec des élections, donc notre vœu est que tout le monde fasse l’essentiel pour que la volonté du peuple qui a mis le bulletin dans les urnes soit vraiment ce qui sera publié à la fin en toute transparence.
Tenant compte de la grande responsabilité de l’église en RDC, quel est votre message pour le peuple congolais?
Nous avons toujours envoyé des messages. Cette année on en a envoyé plusieurs. Le dernier en date est du 5 octobre 2006, où nous avons insisté justement sur ces deux phrases que j’ai signalées en plus du fait que nous avons dit que nous condamnons absolument la violence et nous demandons que plus personne ne ramène la guerre dans ce pays parce qu’il est temps de se lancer dans les tâches prioritaires au développement de la nation et au développement solidaire de notre peuple.