Quelques jours après les troubles du 30 juin liés au prolongement de la transition politique, soldés par une dizaine de morts, et aux événements successifs de Mbandaka, chef-lieu de la province de l'Équateur (ouest), théâtre de pillages et de violences perpétrées par des militaires et soldées par au moins 9 morts, le Comité permanent des évêques de la République Démocratique du Congo (Rdc) a publié une déclaration, dont la Misna a reçu une copie, rapportée ci-dessous dans son intégralité. Datée du 9 juillet, la déclaration est signée par Mgr Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kisangani et président de la Conférence épiscopale nationale.
"Le Comité permanent des évêques de la Rdc déplore les tristes événements survenus autour du 30 juin 2005. En effet, malgré notre appel à l'apaisement et à la retenue, des massacres, pillages, vols et viols, ont été perpétrés en différents endroits dans notre pays et plus récemment encore à Mbandaka. Ces morts que rien ne peut justifier et ces dégâts matériels imposés à un peuple déjà paupérisé nous attristent au plus profond de notre cSur de pasteur et ne peuvent, en aucun cas, nous laisser indifférents.
Nous disons notre proximité spirituelle aux diocèses concernés ainsi qu'aux victimes de ces événements et nous adressons nos condoléances chrétiennes aux familles éprouvées.
Nous stigmatisons le fait que ces agissements indignes proviennent des forces de l'ordre qui sont censées maintenir l'ordre dans le pays et assurer la sécurité des personnes et des biens.
Nous condamnons avec la dernière énergie les sévices et les atteintes à l'intégrité physique et morale des personnes et exigeons réparation.
Il est pénible de constater que des fils et filles de notre pays se coalisent avec des étrangers pour bafouer la vie humaine et continuer à ravager ce pays et ses infrastructures sociales, surtout les infrastructures appartenant à l'Eglise, dans cette phase de notre histoire où nous devrions tous nous engager à reconstruire ce que les guerres à répétition ont détruit.
Nous demandons au Gouvernement de la République de diligenter une enquête pour découvrir les auteurs de ces crimes tout en prenant les mesures qui s'imposent pour que de pareils incidents ne se reproduisent plus. "