Les violents combats entre les soldats de l'armée régulière congolaise et les miliciens sous les ordres du général dissident pro-rwandais Laurent Nkunda se poursuivent au Nord-Kivu, à l'est de la République démocratique du Congo, où plus d'une centaine de personnes auraient perdu la vie au cours des derniers jours, selon un bilan diffusé hier par les forces armées de Kinshasa.
C'est ce que réfèrent des sources de MISNA sur place, précisant que les combats les plus intenses se sont vérifiés dans la zone de Sake, à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, importante artère routière de la zone. "Ce matin, à 4h, l'armée congolaise a attaqué les positions des hommes de Laurent Nkunda au nord de Sake", déclare une source de MISNA, préférant rester anonyme, qui ajoute que les forces gouvernementales seraient en train de prendre le dessus sur les insurgés.
Depuis hier, en revanche, des combats caractérisés par l'utilisation d'artillerie lourde ont lieu dans la zone de Gungu, au sud de Sake. Aucune nouvelle de heurts n'a été pour l'instant référée depuis la zone de Masisi, foyer des hostilités entre les deux camps au cours des derniers jours. Selon des sources militaires congolaises, les récents combats de la zone de Masisi, plus précisément à Katale, auraient provoqué la mort de 97 miliciens de Laurent Nkunda et de trois militaires réguliers. Le nombre des civils mis en cause est encore inconnu.
Il s'agit tout de même de bilans partiaux qui ne font l'objet d'aucune confirmation indépendante. Des sources humanitaires contactées par MISNA précisent qu'entre 15 et 20h, des personnes ont fui les zones concernées par ces derniers combats, tandis que, depuis l'aire de Rutshuru, parviennent des signalements de pillage à grande échelle, commis par les hommes de Laurent Nkunda qui auraient quitté les lieux en direction du sud afin de rejoindre leurs compagnons, actuellement engagés dans l'aire de Sake.