Les pays du bassin du Congo, par la voix du ministre congolais de l’Environnement, de la conservation de la nature et du tourisme (RDC), José Endundo, ont interpellé, jeudi dernier à Cancun (Mexique), les pays du Nord qui ne récompensent pas les efforts consentis par les pays forestiers dans le cadre de la lutte contre le réchauffement planétaire.
« Nous avons fourni des efforts. Nous sommes disposés à les poursuivre, mais, pour cela, les efforts devraient être réciproques. Les discussions qui traînent en longueur sur la REDD + (Réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts) notamment sur les mesures de sauvegarde et sur les engagements à long terme doivent cesser, ont déclaré les pays de la commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC).
Ils estiment qu’ils se sont engagés collectivement pour développer des stratégies d’utilisation rationnelles des ressources naturelles pour en assurer la pérennité par la signature d’un plan de convergence sous-régionale sur cette question. Ils détiennent, clament-ils, 15 millions d’hectares de forêts de production gérées de manière durable, dont 5 sont déjà certifiées et près de 40 millions d’hectares de forêts ont été dédiés à la conservation stricte, tandis que le processus continue, leur ambition étant d’atteindre 100% de forêts de production certifiée et une augmentation significative de la superficie des forêts de conservation d’ici à 2020.
Pour les pays du bassin du Congo, conscients de l’importante contribution qu’ils apportent dans le processus de stabilisation du climat et de leur rôle dans le futur régime climatique, ils s’opposent à ce sujet que la REDD+ soit incluse dans le volet NAMAS.
La COMIFAC, rappelle-t-on, est composée des pays suivants : République du Congo, République Centrafricaine (RCA), Gabon, Guinée Equatoriale, Cameroun, Tchad, Burundi, Rwanda, Sao Tomé et Principe et la République Démocratique du Congo (RDC).