« On vient de nous signifier que les autorités du pays viennent de refuser à l’avion de décoller avec Kamerhe à bord pour Goma avec sa délégation », a déclaré Vital Kamerhe, joint au téléphone à partir de l’avion vers 11 heures. Vital Kamerhe affirme que la raison de cette interdiction de vol ne lui a pas été signifiée.
Mais il croit savoir que les autorités ont « peur de ce que la population va démontrer aux yeux du monde : la consécration d’un leader accepté par toute la population du pays ».
« Je voudrai que la population [de Goma] sache que nous étions déjà dans l’avion », indique-t-il, déclarant qu’il attend d’être informé des raisons de cette interdiction de vol.
Joint au téléphone, le patron de la RVA qui affirme se trouver dans un hôpital a déclaré que son entreprise ne gère que la piste de l’aéroport de Ndolo. Selon lui, c’est l’Autorité de l’aviation civile qui donne l’ordre de décoller.
Le directeur général de l’Aviation civile contacté peu avant midi affirme également se trouver dans un hôpital. Il dit ne pas être au courant de ce qui se passe à l’aéroport de Ndolo et promet de s’enquérir de la situation.
En janvier dernier, l’UNC avait fait état d’une mesure d’interdiction de quitter le territoire national visant son président, Vital Kamerhe.
Dénonçant « un acte de provocation », ce parti avait expliqué avoir contacté le ministre de l’Intérieur « pour avoir la lumière sur ce dossier ». Ce dernier aurait affirmé n’être pas au courant d’une telle mesure.
Interrogé à ce sujet, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, avait démenti l’existence d’une interdiction de voyager visant l’opposant Vital Kamerhe.
Il avait expliqué que cette prétendue interdiction de voyager dénoncée par l’UNC serait plutôt « une sorte de syndrome de victimisation » que manifestent « certains éléments de l’opposition pour faire parler d’eux ».
Ce même vendredi 7 février, Vital Kamerhe a été délogé d’une maison de l’Etat qu’il occupait depuis 2004 quand il était ministre de l’Information. Il estime avoir été délogé illégalement et sans respect du contrat de bail parce qu’il louait cette maison. Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende a indiqué qu’un préavis avait été adressé à M. Kamerhe depuis 2010 mais que ce dernier n’a jamais quitté la maison.