Des centaines de femmes, tendances politiques et couches sociales confondues, s’étaient réunies lundi dans la salle des spectacles du Palais du peuple à Kinshasa, pour exprimer leur mécontentement.
Elles ont condamné le traitement inhumain infligé aux femmes expulsées du Congo Brazzaville.
«Ils ont des méthodes inhumaines qui causent des dommages corporels inqualifiables, ayant conduit à la mort de certaines de nos compatriotes : le viol, la torture, l’humiliation et la brutalité infligée aux filles», a expliqué Rose Mutombo, une participante.
Ces Congolaises estiment en outre que le général François Ndegue, le chef de la police du Congo, qu’elles accusent d’avoir tenu des propos xénophobes contre leurs compatriotes, doit être poursuivi pour incitation à la haine.
En réaction à leur message, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC, Martin Kobler, a lui aussi condamné ces exactions qu’il estime contraires à la charte des droits de l’homme.
Quelques heures plus tôt le chef de la Monusco avait demandé aux autorités des Nations unies de suspendre ces expulsions.
Il avait demandé la mise en place d’une commission d’enquête sérieuse pour faire la lumière sur les allégations de violations des droits de l’homme qui ont accompagné ces expulsions.