Le Président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange a accordé hier lundi 09 juin une audience à la secrétaire d’Etat française aux droits de l’Homme, Rama Yade. Au cours de cet entretien, l’émissaire français a renouvelé l’invitation en France adressée au Chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila. « J’ai renouvelé l’invitation au président Kabila.
Le principe est acquis. Il ne reste plus qu’à fixer une date. J’ai transmis les disponibilités du président Nicolas Sarkozy », a déclaré à la presse la secrétaire d’Etat française aux droits de l’Homme Rama Yade, après cet entretien d’une demi-heure avec le président congolais. Il sied de révéler que cette invitation à Paris avait été lancée en janvier lors d’une visite à Kinshasa du chef de la diplomatie française Bernard Kouchner, puis réitérée en mai par le ministre français de l’Ecologie Jean-Louis Borloo.
Alors que Paris annonce depuis l’élection de Joseph Kabila (président depuis janvier 2001, élu en octobre 2006) un renforcement des relations avec la République démocratique du Congo, Mme Yade a dit l’engagement de la France pour aider à la reconstruction de l’ex-Zaïre, vaste pays d’Afrique centrale ravagé par une décennie de conflits. Elle a rappelé que ce « retour » de la France en République démocratique du Congo s’était matérialisé dès mars 2007 par la signature d’un document cadre de plus de 200 millions d’euros pour cinq ans, axé sur les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’environnement. « J’ai dit au président Kabila qu’il pouvait compter sur nous pour poursuivre cette coopération », a-t-elle expliqué. Evoquant les violences qui perdurent dans les régions de l’est du pays, elle a souligné l’importance du processus de paix en cours pour le désarmement des milices locales et étrangères, car de la stabilité de cette zone dépend la stabilité de toute la République démocratique du Congo. Interrogée sur ses plus grandes inquiétudes en matière de droits de l’Homme, Mme Yade a dit être particulièrement sensible à la « situation des femmes victimes de violences sexuelles » et à la « question des enfants des rues et des enfants soldats ».
Arrivée samedi soir à Kinshasa, la secrétaire d’Etat a visité dimanche un centre d’accueil pour enfants des rues et s’est entretenue avec plusieurs hauts responsables congolais, dont des ministres et le président de l’Assemblée nationale. Elle a également rencontré des représentants de l’opposition. Après avoir vu le président Kabila, elle a quitté Kinshasa pour l’est du pays, où elle devait visiter un hôpital soignant des femmes victimes de violences sexuelles et un camp de déplacés de guerre, avant de quitter la République démocratique du Congo mardi soir.
Stéphane Salikoko