Le président français est accompagné de la ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi, ainsi que d’une dizaine des chefs d’entreprise, les plus dynamiques au niveau mondial. L’objectif affiché est clair, booster les échanges commerciaux entre la France et la RDC. Ces échanges ne génèrent pour l’instant qu’un flux de plus de 200 millions d’euro, indique radiookapi.net
Le chef de l’Etat français est arrivé au palais de la Nation autour 10 h 30, où il est accueilli par son homologue congolais Joseph Kabila. Le programme prévoit également une rencontre avec les parlementaires au cours d'une séance académique au palais du peuple.
Nicolas Sarkozy et la délégation qui l’accompagne sont accueillis par des élèves et des personnes regroupées devant le mausolée de feu président Laurent Désiré Kabila. Exécution des hymnes nationaux, passage des troupes en revue. Le président Joseph Kabila est venu lui-même accueillir la délégation à l’entrée principale du Palais de la Nation. Puis, il s’en est suivi le tête à tête entre les deux chefs d’Etat et la visite du mausolée. Le président Nicolas Sarkozy s’est rendu ensuite au Palais du peuple où il s’est adressé devant les sénateurs, les députés, les ministres des autres représentants des institutions de la République.
Les enjeux économiques de la visite du président français
Selon les chiffres les plus récents du service économique de l’ambassade de France, les exportations françaises vers la RDC sont évaluées à 138 millions d’euro. Essentiellement constitués de biens de consommations et d’équipement, de l’agroalimentaire, et des produits chimiques et pharmaceutiques et des métaux. Alors que la RDC exporte vers la France du pétrole, et des produits agricoles et du bois pour 103 millions d’euro, estime la même source.
Les investisseurs qui accompagnent le président Sarkozy veulent intensifier ces échanges. Areva, leader mondial de l’énergie nucléaire tient à exploiter l’uranium de Tshinkolobwe. Total reste très intéresse par le pétrole du lac Albert. Le groupe Boolloré est attiré par le développement des infrastructures maritimes alors que Alstom veut prendre en charge le ferroviaire. EADS, l’avionnaire européen veut faire oublier la serie noire des crash aériens dus aux Antonov. France Télécom veut se tailler une place dans le marché du mobile congolais. Pour promouvoir ces investissements, il faudra une administration qui accompagne les investissements, une organisation moderne et une main d’oeuvre qualifiée. Des atouts qui manquent encore pour l’instant au marché congolais.