ACP - 25 mars 2009

La visite du Chef de l'Etat français qui va s'adresser le même jour au Parlement congolais, réuni en congrès pour la circonstance, constitue un événement important dans la mesure où elle va une fois de plus contribuer au resserrement des relations déjà excellentes entre Kinshasa et Paris.

 En effet, la France est l'un des grands partenaires occidentaux de la RDC, laquelle peut compter sur elle pour sa reconstruction. Paris prend toute sa part dans le processus de développement de la RDC par le lancement d'actions de coopération dont le montant était évalué à 90 millions de dollars US en 2008.

En mars 2007, les deux pays ont signé un accord-cadre de partenariat de 200 millions d'euros. Il constitue un avenant à la convention de financement du projet concernant le renforcement des capacités nationales dans les secteurs du budget, du plan, des finances et des statistiques. La Francophonie et la diversité culturelle constituent un objectif principal de ce document cadre de partenariat. Cette action comporte 4 secteurs complémentaires.

Dans le secteur de la Francophonie, la stratégie est d'aider à restaurer un enseignement de la langue française de qualité. En matière de coopération culturelle, l'intervention française porte sur la rénovation du réseau culturel, la relance de la création et la valorisation du patrimoine culturel congolais. En matière d'écrit, la priorité est de développer l'accès au livre.

Les actions en matière d'audiovisuel concernent la promotion des droits de l'homme et la liberté d'expression, l'amélioration de la gouvernance et la diffusion de la diversité culturelle et de la Francophonie. La France s'est associée aussi avec le Royaume-Uni pour soutenir le développement du secteur médiatique congolais. Le projet franco-britannique, "Médias pour la démocratie et la bonne gouvernance en RDC", a été lancé officiellement le 7 novembre 2007.

Ce projet, d'un montant de 11 millions d'euros qui durera jusqu'à la fin de 2011, vise la modernisation et à professionnalisation des médias congolais, pour aider le secteur de la société civile à jouer son rôle pour la consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance. Paris a également engagé des réformes avec Kinshasa en matière de formation militaire. Le bilan de la coopération française en faveur de la légion nationale de la PIR (Police d'intervention rapide) s'élève à près de six millions d'euros.

Avec ces moyens, la France a pu doter la PIR de bataillons équipés et à même de pérenniser sa capacité opérationnelle. La PIR dispose d'un centre médico-chirurgical et d'une armurerie centrale capable d'accueillir 2.500 armes. Un réseau des communications entre différents chefs d'opérations a été installé.

 

Cela fait partie de trois projets soutenus par la France au profit de la Police nationale congolaise (PNC), et qui sont de l'ordre de 380 millions de dollars US. Elle a formé plus de 4.500 policiers congolais dont 2.000 au centre de Kasapa, au Katanga. La coopération française s'est tournée surtout vers le renforcement des capacités.

Le Président de la République française a été élu le 6 mai 2007 sur base de son énergie et de sa volonté de transformer la société française dans les domaines politique et social. Sa tournée africaine procède de sa nouvelle vision de repenser la diplomatie française en Afrique où Britanniques et Américains semblent désormais très actifs à travers des investissements, symbolisés par l'omniprésence des sociétés relais implantées dans divers secteurs.

 

Orateur brillant, maîtrisant avec aisance des grands dossiers du monde, Sarkozy, habile pour la résolution des conflits, est de cette nouvelle génération de la droite française.

Politicien rompu, ayant maîtrisé toutes les méandres politiques françaises, Sarkozy a exercé toutes les fonctions politiques d'une manière horizontale, du conseiller municipal au ministre, avant d'accéder à la magistrature suprême en mai 2007.

 

Il fut ainsi successivement conseiller municipal, maire, vice-président du Conseil général des Hauts-de-Seine, chargé de l'enseignement de la culture (1986-1988), député de 1988 à 2002, président du Conseil général des Hauts-de-Seine (avril 2004), ministre du Budget (1993-1995) et de la Communication (1994-1995), porte-parole du gouvernement (1993-1995), ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des libertés locales, ministre d'Etat, ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, (2004-2005), ministre de l'Intérieur et de l'aménagement du territoire (2005-2007).

 Il a assumé de nombreuses responsabilités au sein du parti RPR (Rassemblement pour la République) aujourd'hui, "Union pour la majorité présidentielle" (UMP), créé par son prédécesseur Jacques Chirac, jusqu'à en devenir président le 28 novembre 2004.

 

Candidat à l'élection présidentielle le 14 janvier 2007, il démissionne du gouvernement en mars 2007 et de la présidence de l'UMP en mai 2007. Il est élu Président de la République avec 53,06% des voix le 6 mai 2007, devant sa concurrente du Parti socialiste Ségolène Royal.

 Il a publié quelques ouvrages, notamment "Georges Mandel, le Moine de la politique", "Au bout de la passion, l'équilibre - entretien avec Michel Denisort" ainsi que "La République, les religions, l'Espérance" et "Libre".

 

Suivre @CongoPlanete