Le ministre des affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC), Alexis Thambwe Mwamba, a affirmé lundi la détermination de son pays à mettre un terme à l'impunité des auteurs de violences sexuelles sur des femmes et des filles, dans un discours à l'Assemblée générale de l'ONU.
Il a rappelé que « 80% de ces crimes commis sur l'ensemble du territoire national se répartissent essentiellement entre deux provinces de l'Est du pays les plus touchées par les effets de la guerre, à savoir le Sud-Kivu et le Nord-Kivu ».
« Justice doit être rendue aux femmes et aux filles violées », a ajouté le ministre des Affaires étrangères. Il a assuré de la « la ferme détermination » du président de la RDC, Joseph Kabila, à « mettre un terme à l'impunité des auteurs de ces crimes odieux ».
Il a par ailleurs estimé que la situation tendait à s'améliorer dans l'Est du pays, soulignant les résultats positifs des opérations militaires menées en collaboration avec le Rwanda et l'Ouganda pour désarmer et, le cas échéant, contraindre au rapatriement dans leur pays respectif, les rebelles de la LRA et des FDLR. « La paix s'installe progressivement pour le plus grand bien de la population congolaise », a-t-il dit.
S'agissant de la responsabilité de protéger, M. Mwamba a déclaré qu'il appartenait « à chaque Etat de protéger ses populations du génocide, des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité et du nettoyage ethnique ». « Nous sommes également d'avis que le rôle principal de la communauté internationale dans ce domaine devrait se définir en termes de renforcement des capacités institutionnelles et d'aide substantielle aux Etats, plus particulièrement aux administrations des pays en situation post-conflit, pour leur permettre de se doter des moyens d'assurer cette protection », a-t-il ajouté.
Il a rappelé qu'à la demande des autorités congolaises, la première enquête de la Cour pénale internationale (CPI) s'est ouverte en examinant les crimes graves qui ont été commis sur le territoire de la RDC depuis le 1er juillet 2002. « Le succès du passage de la guerre à la paix n'est pas envisageable pour les Congolais sans l'intervention d'un mécanisme capable d'apporter un sentiment de justice à tous les citoyens, d'établir ou renouveler la confiance civique, de rétablir le devoir de mémoire, de réconcilier les peuples et les communautés », a dit le ministre.