Après avoir décidé de boycotter les séances plénières depuis samedi, les députés de l’opposition ont accepté de siéger ce matin à l’hémicycle ensemble avec leurs collègues de la majorité. Tel est le fruit de la concertation hier entre le Bureau de la Chambre basse et les présidents des groupes politiques. Il ressort de cette réunion que deux options se sont dégagées sur la procédure à suivre par rapport au débat sur le projet de budget de l’Etat 2010. La première option qui s’est dégagée est celle de l’évaluation coûte que coûte de l’exécution du budget 2009 comme préalable à l’examen du projet de budget 2010. Option qui implique aux yeux de ses défenseurs, la descente de la Commission économique et financière de la Chambre basse sur le terrain, en vue de confronter les données à celles du gouvernement dans la droite ligne des principaux axes fournis samedi par le premier ministre.
Quant à la seconde option, c’est celle qui privilégie l’évaluation de l’exécution du budget 2009 simultanément avec le débat sur le projet de budget 2010. Question alors: laquelle de ces deux options prendra le dessus sur l’autre ? La réponse sera connue ce matin à 11 heures, au cours de la plénière prévue à cet effet. En attendant, signalons que bien avant la concertation entre le Bureau et la Conférence des présidents, le Président de l’Assemblée nationale Evariste Boshab avait tenu, dans une brève communication, à rappeler aux députés de la majorité présents dans l’hémicycle que le budget était un moment important. Un moment pendant lequel il est indispensable que l’assemblée démontre son unité. C’est ce qui justifie la concertation qu’il a présidée hier et qui avait pour objectif de préserver l’unité de la Chambre, quand bien même on sait que de par le monde toute démocratie possède en son sein une majorité et une minorité. Par ailleurs, signalons que le chef du gouvernement qui était venu lundi pour l’éventuelle ouverture du débat sur son projet de budget, s’était retrouvé dans l’obligation de rebrousser chemin après avoir attendu en vain une plénière dont on savait qu’elle avait toutes les chances de ne pas se réunir, après celle mouvementée de samedi.