Se confiant à la presse à l’issue de son entretien avec le Chef de l’Etat, le Premier ministre Adolphe Muzito a justifié sa démission, arguant que celle-ci permet à l’autorité suprême d’engager la procédure destinée à mettre en place un nouveau gouvernement dans le cadre de la nouvelle législature telle que le prévoit la constitution.
Outre le sentiment de satisfaction pour le travail accompli dans des conditions difficiles, M. Adolphe Muzito a exprimé le sentiment de gratitude et de reconnaissance à l’endroit du Président Joseph Kabila Kabange pour son soutien et son leadership, lesquels ont permis à son gouvernement et à lui-même de réaliser les missions qui leur avaient été assignées.
Il a par ailleurs fait savoir qu’il garde du Chef de l’Etat les souvenirs de franche collaboration et de loyauté réciproque, qui ont permis de traverser cinq ans de législature sans incidents majeurs. Il s’est en outre réjoui d’avoir accompli les missions essentielles que son gouvernement s’est assignées, à savoir mettre fin à la guerre, restaurer l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire, stabiliser le cadre macroéconomique, donner à la monnaie sa valeur et restaurer les relations avec la communauté économique internationale.
« Nous sommes allés un peu plus loin. On a obtenu l’annulation de la dette de la République qui est passée aujourd’hui de 14 milliards USD de dette à 4 milliards USD », a déclaré le Premier ministre Adolphe Muzito, estimant que la RDC a vu sa dette diminuée substantiellement du fait du respect par le gouvernement de ses engagements, sous l’impulsion du Président Joseph Kabila Kabange. « Voilà que nous avons rempli les conditions pour que nos partenaires bilatéraux et multilatéraux réduisent notre dette. Cela offre à la République une grande possibilité d’endettement. Désormais, nous pouvons mobiliser des ressources sur le plan international pour financer le développement du pays en réduisant sensiblement le gap en termes de besoin de financement aujourd’hui», a souligné le Premier ministre.
Se référant au régime ancien qui a géré le pays pendant 40 ans, il a indiqué que celui-ci a détruit la nation en faisant baisser sa richesse et en divisant celle-ci par deux. « Alors que le nouveau régime, avec le Président Joseph Kabila Kabange depuis 2000, a fait passer la richesse du pays de 5 milliards USD à 22 milliards. Ce sont-là les statistiques de la communauté financière internationales. Donc on a plus ou moins quadruplé la richesse du pays pendant dix ans. Nous pensons pouvoir, en tant que la majorité, sous le houlette du Président Joseph Kabila Kabange, passer de 4,5 milliards USD en 2000 à l’horizon 2016 à plus ou moins 40 milliards USD », a-t-il soutenu.
Toutefois, il a reconnu que pour que le peuple congolais sente les effets de ces prouesses, cela va demander beaucoup de temps pour restaurer les tissus économiques, pour rétablir les infrastructures sociales, les hôpitaux et les écoles. « Ce n’est pas dans 3 ans, 5 ans ou 10 ans qu’on peut réussir cette vocation » a-t-il conclu.