Au terme d’une conférence tenue hier mercredi à Kinshasa, les experts de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs ont proposé l’élaboration d’un code de bonne conduite à l’attention des exploitants des ressources naturelles dans la région.
Les experts de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs ont formulé, hier mercredi 18 août, plusieurs recommandations à soumettre au prochain sommet spécial des chefs d’Etat et de gouvernement prévu le12 novembre 2010 à Kinshasa. Ce, au terme d’une conférence placée sur l’ « exploitation illégale des ressources naturelles et les droits économiques, sociaux et culturels en République démocratique du Congo ». Cette rencontre a été organisée à l’hôtel Venus de Kinshasa par la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL), avec la collaboration de la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la RDC (Monusco) et du Bureau conjoint de l’ONU aux droits de l’homme en RDC.
Les participants ont proposé l’élaboration d’un code de bonne conduite à l’attention des opérateurs du secteur des ressources naturelles de la région, la promotion d’une coopération bancaire en vue de contrôler le mouvement des capitaux entre les pays de la CIRGL. Ils ont recommandé de renforcer le rôle de l’Etat dans la protection des droits humains, en rapport avec l’exploitation des ressources naturelles.
Ce, à travers l’amélioration de la gouvernance, la poursuite de la réforme des secteurs de sécurité et de justice pour mieux combattre l’impunité. Les experts ont aussi suggéré l’intensification de la coopération douanière et policière pour contrôler les flux des matières premières le long des frontières communes. Les conférenciers ont convenu de renforcer la participation de la Société civile et des médias au suivi de l’exploitation des ressources afin que toute la population en bénéficie. Par ailleurs, ils ont recommandé d’intégrer les standards des droits humains et de travail dans la formalisation du secteur minier en République démocratique du Congo. Ce, aux fins non seulement de combattre le travail forcé et l’exploitation des enfants, mais aussi et surtout de promouvoir le droit au développement des populations locales.
Face à ces différentes propositions, on est enclin à dire qu’on s’achemine petit à petit vers la matérialisation de l’initiative régionale des Grands Lacs de lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles dans la région. Dans la mesure où les experts de la CIRGL s’engagent à couper le lien entre le financement des groupes armés et les ressources naturelles.
Car, nul n’ignore que l’exploitation illégale des minerais et leur commerce illicite contribuent à l’instabilisation et au sous-développement de la région des Grands Lacs. Une fois que ces mesures seront mises en œuvre, l’on s’assurera certainement que les ressources naturelles contribueront plutôt au développement des populations locales.
A noter que l’objectif de cette conférence s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre du Pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement dans les Grands Lacs.