La suspension de la République démocratique du Congo (RDC) de l'African Growth and Opportunity Act (AGOA), programme favorisant les exportations africaines vers les Etats-Unis, n'est pas une sanction et n'entame pas les relations existant entre Kinshasa et Washington, a déclaré lundi à la presse le porte-parole de l'ambassade des Etats-Unis en RDC, Satrajit Sardar.
"Le décret pris par le président américain Barack Obama suspendant la RDC de l'AGOA n'est pas une sanction mais une obligation législative", a déclaré M. Sardar, précisant que les Etats-Unis continueront à travailler étroitement avec les autorités congolaises afin d'appuyer les efforts visant à améliorer les conditions des droits de l'homme, l'un des critères d'admissibilité à l'AGOA.
Selon la législation américaine qui a établi l'AGOA, un pays ne doit pas se livrer aux violations flagrantes des droits humains internationalement reconnus, afin de conserver son admissibilité aux avantages qu'offre l'AGOA.
La décision du gouvernement américain a provoqué beaucoup de réactions tant de la part du gouvernement de la RDC que des personnalités politiques congolaises. Le ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement avait noté que cette décision était injuste et injustifiée dans la mesure où le président Barack Obama ne s'était appuyé que sur des informations partiales émanant des ONGs occidentales qui n'ont jamais été en odeur de sainteté avec le gouvernement congolais.
La Fédération des entreprises du Congo (FEC) avait pour sa part fait savoir que la RDC n'a jamais bénéficié des avantages qu'accorde l'AGOA.
Promulguée par le président Bill Clinton en 2000, l'AGOA offre des avantages tangibles, notamment par la suppression des taxes, pour encourager les pays africains à poursuivre leurs efforts pour ouvrir leurs économies et créer des marchés libres.
Cette année, sept pays sont non éligibles, à savoir la Côte d'Ivoire, l'Erythrée, le Soudan, le Zimbabwe, la Mauritanie la République centrafricaine et la RDC.