L’association des professeurs de l’université de Kinshasa (Apukin) qui fait office de syndicat de cette institution d’enseignement supérieur et universitaire, s’est réuni hier et a décidé en toute indépendance, de lever la grève qui paralyse ce secteur depuis quelques mois. Ceci, après avoir obtenu des garanties du gouvernement pour le réajustement de l’enveloppe salariale à partir de juillet prochain.
En ce qui concerne la reprise des cours, l’assemblée générale qui s’est réunie le mardi dernier promet d’examiner les questions techniques le vendredi prochain. La revendication principale des professeurs de l’université de Kinshasa, comme de tous leurs collègues d’autres institutions porte sur l’amélioration des conditions socioprofessionnelles à travers un salaire décent. Après la signature du protocole entre le gouvernement et l’Apukin, la suspension de la grève est un pas important qui va permettre aux enfants congolais de reprendre le chemin des auditoires. D’après notre source, le professeur Kabamba Muepu, président de l’Apukin, a confirmé cette décision des professeurs de suspendre la grève. Toutefois, les professeurs comptent sur leur rencontre de vendredi prochain pour des opérations techniques.
En réalité, le gouvernement a accepté d’allouer la somme de 18 milliards de dollars, montant dégagé après les travaux du centre Nganda du 02 au 09 décembre 2007. Soulignons que l’objectif pour ces travaux était de dégager des recettes additionnelles pouvant contribuer à l’amélioration de l’enveloppe des rémunérations du ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire, et satisfaire à l’attente des professeurs d’université. Mais une question qui demeure à l’esprit est celle de savoir si les professeurs ont reçu des garanties que le gouvernement répondra à leurs desiderata ? De son coté, le professeur Kabamba rassure lorsqu’il déclare que « cette fois-ci oui, nous avons reçu des garanties. Nous avons toujours réclamé certains documents qui étaient par la personne qui garde l’argent, c’est-à-dire le ministre du Budget.
Le premier document que vous connaissez, le ministre ne l’avait pas signé. Mais cette fois-ci nous avons notre ministre [Ndlr : le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire], et les deux autres ministres financiers, ceux du Budget et des Finances, l’ont signé. Et en plus de cela, il y a le ministre de la Fonction publique qui gère le personnel. Il faut dire aussi que nous avons confiance en ces ministres. C’est pourquoi nous gardons ce terme là de suspension. »
Jean-Marie Nkambua