Très attendu à Québec pour défendre la candidature de la RDC pour l’organisation du XIIIème sommet de la Francophonie, le président Kabila a annulé en dernière minute son déplacement pour le Canada. Cela s’explique à cause de la guerre dans les deux provinces de Kivu qui exige sa présence sur place pour suivre de plus près la situation militaire.
Cependant, pour certains observateurs de la vie politique au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), cette absence sera un coup dur porté contre la candidature de la RDC alors que beaucoup de pays francophones amis sont prêts pour la soutenir.
Déjà, Madagascar fait du lobbying auprès de tous les pays pour arracher l’organisation du prochain Sommet. L’activisme de la Grande Ile n’empêche pas le ministre des Affaires étrangères de la RDC, Mbusa Nyamwisi et le directeur de cabinet du chef de l’Etat de présenter la candidature de la RDC.
Deuxième pays francophone, après la France, la RDC mérite d’organiser le Sommet de 2010 parce que le français est au cœur des débats à Québec. Pour le SG de l’OIF, Abdou Diouf, «la langue française est menacée».
Si la RDC n’organise pas le XIIIème Sommet de la Francophonie en 2010, elle a la chance de le faire en 2012. La déclaration du secrétaire d’Etat français à la Coopération et à la Francophonie à ce sujet, lors d’un point de presse tenu à Québec, est rassurante. Madagascar et la RDC sont «deux pays amis de la France. Ce que je souhaite est qu’ils puissent se parler avant que ne soit prise la décision finale», souligne-t-il.
Il a enchaîné par l’exhortation suivante : «il ne faut pas que l’on se divise sur quoi que ce soit ; ce serait très avantageux d’arriver à un accord, à une solution». En attendant la décision des chefs d’Etat, la RDC garde encore la chance d’organiser le prochain Sommet.
FREDDY MULUMBA ENVOYÉ SPÉCIAL À QUÉBEC