Entre janvier et août 2 009, 15 000 expulsés congolais d’Angola ont retourné dans la province du Bas-Congo. Ces chiffres pourraient atteindre et même dépasser les 50 000 à l’approche de la présidentielle angolaise de 2 010. Ces données ont été rendues publiques mercredi à Matadi, dans un rapport d’un groupe de travail des agences onusiennes et des ONG basées dans la province du Bas-Congo, rapporte radiookapi.net
Ces refoulés sont disséminés dans plusieurs coins de la province, notamment, à Tshela, Lukula, Muanda, Songololo et Kimpangu. Leur nombre est confirmé par les postes locaux de la Direction générale des migrations du Bas- Congo et les ONG locales. Les témoignages sont unanimes, les opérations de refoulement dont ces Congolais ont été et continuent d’être victimes sont accompagnées de nombreuses violations des droits humains, notamment les violences liées au genre et les sévices corporels. Et le calvaire vécu pendant ces opérations perdure même du côté des frontières congolaises, avec, entre autres, le trafic sexuel auquel sont soumises les jeunes filles ainsi que de nombreux problèmes de cohabitation entre les autochtones et les nouveaux venus à cause de l’inexistence des structures d’accueil.
Selon le rapport, d’ici les élections présidentielles angolaises de 2 010, d’autres vagues de refoulés congolais pourront s’ajouter, et chiffres pourraient atteindre ou même dépasser les 50 000. Il faut donc, estiment les rédacteurs du rapport, intensifier la sensibilisation des communautés sur les droits de l’homme et des migrants, et appuyer la réintégration sociale des expulsés, ainsi que sur la cohabitation pacifique entre ces derniers et les populations autochtones.
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