Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a indiqué que le retrait de la Monuc doit être achevé d'ici à la mi-2011.
Il a précisé que le désengagement de la mission onusienne devra être amorcé dès le mois de juin prochain.
Les casques bleus restants, a-t-il dit, devront ainsi être cantonnés aux provinces des Nord et Sud Kivu où les opérations militaires contre les milices hutu rwandaises des FDLR sont en cours.
La situation n'est pourtant pas stabilisée en Province Orientale ni en Equateur.
En visite à Kinshasa, le chef des missions de maintien de la paix de l'ONU dans le monde, Alain le Roy, a indiqué que les discussions avaient commencé entre les autorités congolaises et l'ONU pour évaluer les modalités d'un désengagement progressif des casques bleus.
Après avoir rencontré le président Joseph Kabila et les ministres principaux du gouvernement, Alain Le Roy n'a pas donné de date butoir pour le retrait définitif de la Monuc.
De source onusienne, le département des missions de maintien de la paix des Nations Unies vise plutôt un retrait échelonné sur trois ans.
"Cela est inacceptable", a répondu le porte-parole du gouvernement congolais qui souligne qu'il ne s'agit pas d'une date à négocier.
Et Lambert Mende d'ajouter que le calendrier du retrait de la Monuc devra être clairement annoncé avant le 30 juin prochain lorsque le Congo fêtera ses 50 ans d'indépendance.
Une équipe onusienne d'évaluation des modalités du retrait de la Monuc a un mois pour remettre ses conclusions au Conseil de sécurité qui devra trancher avant de doter les casques bleus d'un mandat reconfiguré pour le 1er juin.
Un mandat que le gouvernement congolais veut voir tourner vers la formation de l'armée et l'appui aux institutions.
Mais compte-tenu de l'insécurité persistante dans plusieurs régions du pays, nombre de points d'interrogations demeurent quant à la capacité des forces congolaises à y faire face sans soutien extérieur.
Il paraît toutefois clair que le président Kabila ne souhaite pas être encombré de la plus importante mission de maintien de la paix au monde lors de l'élection présidentielle prévue en fin d'année prochaine.