Les ministres des Affaires étrangères, de la Défense et celui en charge des Affaires humanitaires, se sont réunis à huis clos, le lundi 19 mai 2008, au ministère des Affaires étrangères. Au menu de leur entretien : les préparatifs de la rencontre prévue à Kisangani entre le gouvernement congolais et les délégués des FDLR, au sujet de leur rapatriement au Rwanda.
En prévision de la rencontre de Kisangani, entre le gouvernement congolais et les délégués des rebelles hutu rwandais (FDLR), les ministres des Affaires étrangères, Mbusa Nyamwisi, de la Défense, Chikez Diemu, et des Affaires humanitaires, Jean-Claude Muyambo, se sont réunis à huis clos, le lundi 19 mai 2008, au ministère des Affaires étrangères. Objectif : échanger sur le dossier relatif au rapatriement des rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda.
Bien que la situation de ce mouvement rebelle pose problème, le ministre de la Défense estime qu'il y a plusieurs pistes de solutions : « Nous sommes plus à l'écoute du rapport de ce qui s'est passé à Rome. C'est un rapport interne. A ce niveau, nous ne pouvons pas vous le livrer, vous pouvez le comprendre. Ce que vous pouvez retenir, c'est que l'ambassadeur itinérant qui a pris part à ces pourparlers,?il y a des problèmes, mais beaucoup plus de pistes de solutions. D'ici là, nous pourrons nous retrouver à Kisangani. Je vous fixe rendez- vous à Kisangani pour que vous en sachiez plus?Mais rassurez-vous : la RDC sait qu'il y a des problèmes. Nous sommes très avancés dans le positif pour qu'on trouve des solutions ».
Dans le même ordre d'idées, le ministre des Affaires étrangères et coordonnateur du comité de pilotage du retour des FDLR au Rwanda a précisé que la rencontre de Kisangani interviendra avant la fin du mois de mai.
KIGALI INVITE A OUVRIR L'ESPACE POLITIQUE
En ce qui concerne la rencontre de Rome, elle se déroule en ce mois de mai sous les auspices de Sant Egidio. La délégation congolaise est conduite par le conseiller diplomatique à la présidence, Ngwej. Reste à rassembler tous les éléments pour la partie congolaise, dans le but de parler le même langage. Car, le cas FDLR est une situation complexe, une épine, sur fonds de commerce.
Des chefs de combattants hutu rwandais, cités par radiookapi.net, se disent prêts retourner au Rwanda. Cependant, ils posent un préalable, celui de leur cantonnement dans des sites protégés par la Monuc.
Acceptant le principe de regroupement de leurs combattants et dépendants, les représentants du mouvement rebelle rwandais ont posé d'autres conditions, en vue de la réussite du processus de désarmement, démobilisation, rapatriement, installation et réintégration : Il s'agit notamment de la sécurisation des combattants et leurs dépendants ; d'un dialogue inter rwandais pour réconcilier les filles et les fils du Rwanda. Dans l'Accord de Rome signé en 2004, il a été question d'un « désarmement volontaire » des éléments des FDLR. Entre-temps, le régime de Kigali devrait ouvrir l'espace politique à d'autres sensibilités politiques.
Sur la même lancée, M. Roland Van de Geer, représentant spécial de l'Union européenne (UE) pour les Grands Lacs, a dernièrement suggéré que le rapatriement des combattants des FDLR, se fasse dans la paix et expliqué le rôle de chaque acteur en ces termes : «Kinshasa prend la responsabilité de convoquer les pourparlers, Kigali prend la responsabilité de recevoir les FDLR et la communauté internationale doit accompagner ce processus».
LUDI CARDOSO