La décentralisation entre dans un tournant décisif avec l’atelier de validation du cadre stratégique de mis en œuvre de nouvelles pratiques de gestion des entités décentralisées, a affirmé mercredi le ministre de la Décentralisation et aménagement du territoire, Antipas Mbusa Nyamwisi, à l’ouverture de ce forum qui se tient au grand Hôtel Kinshasa.
Le ministre de la Décentralisation a invité les participants à enrichir le cadre stratégique qui va constituer une feuille de route de la décentralisation pour une période de dix ans, allant de 2009 à 2019, et qui s’exécutera en deux phases.
La première phase de 2009 à 2014 vise à relever les principaux défis pour créer les meilleures conditions politiques, juridiques, budgétaires et financières pour les provinces et les entités territoriales décentralisées. Celles-ci devraient assumer convenablement leurs missions d’impulser le développement à la base et de promouvoir la démocratie locale. Il en est de même de l’organisation, durant cette période, des élections permettant le parachèvement de l’architecture institutionnelle de la décentralisation et la mise en place des 21 nouvelles provinces. La seconde phase qui va de 2015 à 2019, approfondira la décentralisation sur la base des enseignements et leçons tirées de l’évaluation de la première phase. Selon le ministre Mbusa Nyamwisi, la tenue de l’atelier national a été précédée d’une tournée de plaidoyer qu’il a effectuée dans les deux Kasaï, le Bandundu et la Province Orientale. Cette tournée, a-t-il estimé, lui a permis de prendre toute la mesure des attentes des acteurs de la mise en œuvre effective de la décentralisation. Il a formulé le vœu de voir les participants s’illustrer par une assiduité particulière dans les travaux en commission, en vue d’obtenir un document validé qui reflète une vision partagée de la décentralisation.
Le cadre stratégique de la décentralisation est un outil cohérent du développement à la base, selon Ross Montain
Le représentant adjoint du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Ross Montain a affirmé pour sa part qu’il reste un outil de pilotage qui doit garantir la mise en œuvre cohérente de la décentralisation à la base. Il est une avancée majeure dans la transformation sociale et la consolidation de l’unité nationale.