L'étude de développement du site hydroélectrique d'Inga a été officiellement lancée hier mercredi dans la ville de Kinshasa.
Il s'est tenu, hier mercredi 9 mars à Kinshasa, l'atelier de lancement des études de développement du site hydroélectrique d'Inga et des lignes d'interconnexion associées. Le Grand Hôtel Kinshasa a servi de cadre à ces assises qui ont réuni, notamment les représentants de la RDC, de la Commission de l'Union africaine, des Communautés économiques régionales, des pays africains potentiels gros importateurs, des Organisations régionales oeuvrant pour le développement de l'énergie électrique en Afrique.
Les participants à l'atelier ont eu droit à trois présentations portant respectivement sur le rôle et l'importance du développement du site d'Inga dans la politique énergétique de la RDC ; de l'étude de développement du site d'Inga et des interconnexions électriques associées et le développement de grands projets d'infrastructures dans le contexte africain.
Dans la première présentation, l'on a rappelé aux participants le développement du site d'Inga qui demeure un atout majeur pour l'économie congolaise et un facteur d'intégration régionale. Ce projet nécessitera la mobilisation d'importantes ressources ainsi qu'un engagement fort de l'Etat congolais. Mais aussi la participation du secteur privé.
La nécessité de la création d'une structure de gestion sous l'égide du ministère de l'Energie a été soulevée. Quelques suggestions fondamentales ont, à cet effet, été faites pour la réussite du projet. Il s'est agi, de l'option du gouvernement sur la réhabilitation des sites existants face au déficit énergétique et l'approvisionnement, à partir d'Inga, de grands consommateurs et l'export d'électricité vers le continent.
Les participants ont été édifiés sur les prévisions de l'offre et de la demande d'ici 2020. Il ressort que même avec la réhabilitation d'Inga, le déficit serait encore croissant en RDC, à l'horizon 2020. Raison pour laquelle, ils ont indiqué qu'il est d'ores et déjà nécessaire d'entreprendre le développement de nouveaux projets sur le site d'Inga. Ainsi deux actions sont en cours. Il s'agit du processus lancé pour la réalisation d'Inga III. Et cela, en recourant à un montage PPP et la réalisation de l'étude de développement optimal du site et des lignes d'interconnexion associées.
RECOMMANDATIONS
La seconde présentation a permis aux participants de prendre connaissance de la méthodologie, du contenu, des résultats et produits attendus ainsi que du chronogramme d'exécution du projet.
Les participants ont, lors de la troisième présentation, eu l'assurance de la Banque africaine de développement (BAD) de renouveler son engagement dans le prochain développement du site d'Inga.
A l'issue de ces présentations, les experts ont échange sur la nécessité de la dimension continentale du projet d'Inga, l'opportunité d'associer le secteur privé dans la réalisation de ce programme, l'importance de l'engagement politique des différentes arties prenantes et la dimension sociale dans la zone du projet.
Les participants ont, par ailleurs, indiqué qu'il est nécessaire de prendre en compte les expériences de PPP réussies en Afrique et dans le monde et d'adopter les meilleures pratiques internationales de montage des projets.
Les recommandations de l'atelier ont également porté sur la prise en compte préalable des problématiques de viabilité (technique, financière, environnementale et sociale, institutionnelle,…), le séquençage des activités et le respect du chronogramme ainsi que la nécessité d'impliquer tous les acteurs concernés (public et privé) par le projet.