Le gouvernement britannique met à disposition 12.403.998 livres sterling, soit l’équivalent de 18.600.000 Usd pour un projet de recensement des enseignants et de l’élaboration de carte scolaire de la République démocratique du Congo.
Le gouvernement congolais et le gouvernement britannique ont conclu, hier jeudi 21 avril, un protocole d’accord portant recensement des enseignants et élaboration de carte scolaire de la République démocratique du Congo. La cérémonie de signature du protocole d’accord entre les deux pays s’est déroulée dans la salle de conférences du ministère du Plan, à Gombe.
La RDC a été représentée à cette cérémonie par le ministre du Plan, Olivier Kamitatu, entouré de ses collègues Maker Mwangu et Dieudonné Upira, respectivement de l’EPSP et de la Fonction publique.
Les deux parties ont dit leur engagement à faire aboutir ce projet de grande envergure et de complexité non négligeable pour donner une nouvelle impulsion au développement du secteur de l’EPSP en RDC.
Dans son mot, le ministre du Plan a, au nom du gouvernement congolais, pris l’engagement de « ne ménager aucun effort afin de respecter tous les termes de cet accord et, ainsi, permettre au pays de renforcer ses capacités dans la gestion du secteur de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel, socle de formation de l’élite de demain ».
De son côté, le ministre de l’EPSP, Maker Mwamba, a salué cet accord tant attendu par son ministère. Lequel accord entre dans le cadre de la stratégie de reconstruction et de développement du sous-secteur (2011 à 2015) dont dispose son ministère. Et Maker Mwangu de renchérir : « D’une part, le ministère veut disposer d’une information exhaustive, collectée objectivement sur toute l’étendue du territoire national et permettant d’assurer une meilleure gestion et une meilleure planification du sous-secteur. Ce, dans la perspective des objectifs de l’Education pour tous et de ceux du Millénaire pour le développement ».
Prendre le destin en mains
Une fois recueillies, les données vont servir aux besoins de la paie et à l’élaboration de la carte scolaire. La carte qui permettra de répartir l’offre scolaire de façon équitable pour assurer les mêmes chances d’accès à l’éducation à tous les enfants congolais où qu’ils se trouvent.
Pour sa part, le chef de mission de la Coopération internationale britannique (DFID), Phil Evans, a d’abord indiqué que cette signature marque l’aboutissement d’une longue période d’engagement et d’effets conjoints entre les deux gouvernements et l’Agence de coopération belge (CTB) pour préparer le projet. Avant d’ajouter que le projet marque également le début officiel d’un travail de collaboration d’importance vitale pour l’avenir du secteur de l’éducation en RDC.
Le projet sera exécuté par la CTB pour une durée de trois ans. Il vise à maîtriser non seulement les effectifs du personnel enseignant et administratif des écoles maternelles, primaires, secondaires et professionnelles, mais aussi l’effectif du personnel administratif de l’EPSP. Le projet entend également mettre à la disposition des décideurs en matière éducative, une banque de données actualisées, fiables et informatisées ; élaborer la carte scolaire ; élaborer une base de données en matière éducative ; mettre à la disposition du Service de contrôle et de la paie des enseignants (SECOPE) une base de données en matière salariale, actualisée et complétée.
Eu égard à ce qui précède, plus d’une personne saluent l’intervention du gouvernement britannique en faveur du secteur de l’éducation en RDC. Cependant, ces personnes trouvent anormal le fait que ce grand pays de l’Afrique centrale excelle dans la politique de la main tendue, malgré les potentialités qu’il regorge. Cette situation on ne peut plus dramatique devra interpeller le gouvernement congolais qui devra prendre son destin en mains et mettre terme à la politique de la main tendue.