Depuis lundi dernier, les enseignements n'ont pas eu lieu dans presque tous les établissements publics de l'Enseignement supérieur et universitaire de Kinshasa. La Dynamique du personnel administratif et académique de ce secteur radicalise le mouvement. Parmi les revendications figurent un salaire autour de 4 000 USD pour le professeur ordinaire, et la reconnaissance par le gouvernement du statut spécifique de ce personnel par rapport aux agents et fonctionnaires de l'Etat, rapporte radiookapi.net
De l'Université pédagogique nationale, UPN, en passant par l'Université de Kinshasa, Unikin, jusqu'à l'Institut supérieur des techniques appliquées, Ista, les auditoires sont restés vides depuis le déclenchement de la grève. Dans la cour de l'un ou l'autre établissement, on peut juste voir quelques étudiants autour de quelques enseignants. Les uns discutent de la grève, les autres échangent debout sur les notes.
Si à l'Unikin on ne sait pas lire le sentiment de rares étudiants rencontrés, à l'UPN et à l'Ista en revanche, se manifestent sur les visages trouvés sur place l'inquiétude et le regret. Il s'agit des étudiants finalistes qui veulent rapidement en finir avec leurs mémoires. Ils en appellent au bon sens des enseignants. Ceux-ci doievent respecter le partenariat qu'ils ont conclu avec les étudiants. « Nous ne sommes pas contents de la grève, nous sollicitons le bon sens des professeurs. Il y a un contrat qui les lie aux étudiants cette année. Maintenant nous sommes bloqués, ils ont amorcé leur grève au moment de la défense », explique un étudiant de l'Université pédagogique nationale.
« On ignore la valeur d'un enseignant d'université. Celui-ci a droit à un salaire convenable. C'est vrai que nous avons signé un accord de partenariat avec les étudiants, mais ceux-ci devraient plutôt soutenir notre mouvement pour que ce partenariat ne puisse souffrir », rétorque pour sa part un enseignant du même établissement.
Une assemblée générale de l'Association des professeurs de l'Université de Kinshasa est prévue le 10 décembre prochain. Elle consistera à évaluer la situation en question.