Les nouvelles menaces du Front de Libération de l’enclave de Cabinda (FLEC) contre l’armée gouvernementale angolaise pourront provoquer l’insécurité dans la province du Bas-Congo. A cet effet, le gouvernement de la République démocratique du Congo devra renforcer la sécurité aux frontières avec l’Angola. En plus, les deux Congo et l’Angola sont désormais appelés à développer la sécurité collective, indispensable pour assurer la sécurité de la région de l’Afrique centrale
L’attaque du Front de Libération de Cabinda (FLEC) contre un convoi de l’équipe nationale de football du Togo le vendredi 8 janvier 2010 n’a pas fini de susciter des vagues dans plusieurs milieux sportifs et politiques.
Cet incident malheureux qui porte la marque de la guérilla cabindaise a causé mort d’hommes et relancé du coup la problématique de la sécurité en Angola et dans la région de l’Afrique centrale.
Et, pendant que les Angolais et d’autres Africains sont encore sous le choc, et à la recherche des auteurs de cette macabre tâche, l’organisation séparatiste de l’enclave de Cabinda lance de nouvelles menaces contre l’armée gouvernementale en cette période de la Coupe d’Afrique des Nations.
Ainsi, dans une déclaration faite le lundi 11 janvier 2010 à Luxembourg et relayée par la chaîne de télévision privée de la République démocratique du Congo (RDC) Congo WEB, le secrétaire général du Front de Libération de Cabinda (FLEC), Rodrigues Mingas, a menacé de lancer de nouvelles attaques dans la province de Cabinda, à l’occasion de la coupe d’Afrique des Nations qui se déroule actuellement en Angola. M. Mingas a fait savoir que le FLEC est déterminé à poursuivre sa lutte jusqu’à « la libération totale de l’enclave de Cabinda.
«Nous avons averti, il y a quelques mois, le président de la Confédération Africaine de Football (CAF), Issa Ayatou du danger qu’il courait en acceptant d’organiser des matches de la CAN 2010 en territoire de Cabinda. Mais il n’a pas voulu nous écouter. Nous regrettons ce qui s’est passé avec la délégation togolaise à qui nous présentons nos sincères condoléances. Mais je dois vous dire que nous visons uniquement le gouvernement angolais. Cela ne fait que commencer. Tant que le gouvernement angolais refusera de s’asseoir avec nous autour de la table de négociations nous poursuivrons notre combat jusqu’à la libération totale du territoire de Cabinda», a-t-il affirmé.
ET LA RDC
Les aléas de la géographie ont été dans la nuit des temps à l’origine des conflits entre les Etats. Et dans le cas d’espèce, l’enclave de Cabinda étant coincée entre les deux Congo, les nouvelles menaces du FLEC ne peut pas laisser indifférente la RDC. Car avec la proximité géographique, la déstabilisation du Cabinda aura sans doute des conséquences néfastes dans la province congolaise du Bas-Congo. C’est dans ce contexte que le gouvernement de la République démocratique du Congo ferait mieux de renforcer la sécurité aux frontières avec l’Angola, plus précisément dans le Cabinda.
Et pour mieux sécuriser les Congolais du Bas-Congo, Kinshasa devra déployer à la fois des efforts militaires et diplomatiques afin de parer à toute éventualité.
Il s’ensuit qu’actuellement, les Etats nations recourent de plus en plus à la coopération bilatérale ou multilatérale pour résoudre des problèmes qui dépassent de loin les capacités nationales.
Et dans le contexte précis de cette attaque de Cabinda, qui est diversement commentée, chantage pour les uns et démonstration de force pour les autres,l’Angola, la RDC et le Congo-Brazzaville sont désormais appelés à développer la sécurité collective, indispensable pour assurer la sécurité de la région de l’Afrique centrale. Car cette attaque de l’enclave pétrolière de Cabinda a, non seulement causé de pertes en vies humaines mais aussi et surtout elle a porté atteinte au climat des investissements avec comme conséquence majeure d’éloigner les capitaux fébriles en quête de placement en Angola et dans la région de l’Afrique centrale.